Scribbook est une plateforme d’écriture en ligne dont je vous en ai déjà parlé à quelques reprises et que j’utilise actuellement pour écrire mon deuxième roman Météorites. C’est un outil très intéressant à utiliser, et qui s’adapte à pas mal de styles d’écriture.
Comment fonctionne Scribbook ?
Pour ceux qui connaissent Scrivener, le principe est assez semblable : on peut organiser chaque projet de roman à l’aide de classeurs, de sous-classeurs, et de fichiers. Ce classement peut permettre de représenter le plan, mais vous pouvez aussi utiliser des classeurs pour y ranger des fichiers spécifiques : vos fiches de personnages, par exemple, ou bien une scène que vous avez réécrite mais dont vous voulez conserver l’ancienne version.
Les templates de Scribbook
Quand vous créez un nouveau projet, Scribbook vous propose de choisir un template :
- Soit un canevas qui vous aide à appliquer une méthode : le roman simple avec une structure en 3 actes, la méthode des flocons, ou le célèbre modèle du « voyage du héros » (le héros vit dans un monde ordinaire, est appelé à l’aventure, rencontre un mentor, traverse des épreuves en rencontrant des alliés et des ennemis, affronte une épreuve suprême, puis retourne chez lui – ça marche avec Star Wars, le Seigneur des Anneaux, Harry Potter, et un nombre incalculable d’autres histoires)
- Soit un canevas qui vous accompagne dans vos défis : NaNoWriMo (1 jour = 1 fichier), défi Ascension (de plus en plus de mots à écrire chaque jour), ou défi Sablier (un objectif temporel stable tous les jours)
(Il est possible aussi, bien sûr, de partir simplement d’une page blanche).
Pour l’instant, je n’ai pas utilisé ces canevas car j’avais déjà écrit le premier jet de Météorites (sur Word et Scriverner) avant de passer à Scribbook. Mais ça pourrait m’amuser de tester les objectifs proposés dans ces défis.
Le tableau de bord et l’éditeur de texte
Les deux-tiers de l’écran constituent la zone d’écriture, et vous avez une colonne sur le côté qui permet de naviguer d’un fichier à l’autre.
Le tableau de bord vous permet d’exporter votre texte ou de le cloner, d’accéder à vos éventuels autres projets d’écriture, et à vos statistiques. L’affichage peut être réglé sur un mode nuit, qui utilise moins d’énergie (et fait moins mal aux yeux). En cas de problème ou de question, tout un tas de tutoriels vidéos et de documentation sont disponibles – vous ne pouvez pas vous perdre 🙂 Vous pouvez aussi exporter en différents formats (Word, PDF, Text, HTML, Markdown).
L’éditeur de texte est assez complet : mise en forme du texte (il n’y a pas beaucoup de polices disponibles mais je ne trouve pas ça gênant), ajout de couleurs, de listes, gestion de l’interligne, saut de page, ajout de liens, d’images, de caractères spéciaux … Ce qui est pas mal, c’est le petit coin en haut à droite de l’écran où on peut préciser le synopsis de sa scène pour l’avoir toujours sous les yeux.
Les modes d’écriture
Depuis l’éditeur, on peut passer à un mode sans distraction qui met le texte en plein écran et n’affiche aucun autre bouton (comme l’outil Focus Writer, que j’ai testé il y a quelques années). Ce n’est pas ce que j’utilise le plus (je passe mon temps à faire l’aller-retour entre mon texte, mon plan et mes fiches de personnages), mais pour certains c’est une fonctionnalité indispensable pour se concentrer.
Il existe aussi un mode Défi, que l’on paramètre en se fixant un objectif en nombre de mots, de caractères, ou en temps. Je ne l’ai encore jamais testé – le NaNo me suffit pour l’instant ! – car je souffre plutôt d’un manque de temps libre que d’un manque de motivation, mais ça doit être amusant à essayer.
Un autre outil que je trouve assez pratique, c’est le mode carte : les habitués de Scrivener reconnaîtront cette présentation sous la forme d’un tableau de liège où on « accroche » ses scènes comme autant de petits post-its. L’utilisation de couleurs peut aider à répertorier les scènes de la façon qu’on souhaite : selon le lieu, le narrateur, l’intrigue secondaire abordée, la continuité temporelle etc. Ce mode est utile quand on construit son plan et qu’on ne sait pas encore forcément bien comment découper les chapitres, quelles informations donner à quel moment – je pense par exemple aux enquêtes policières. Comme vous le voyez, on retrouve en descriptif de la carte le synopsis qui est rattaché au fichier concerné.
Personnellement, j’avais un peu utilisé ce mode à une époque, mais je suis ensuite retournée à mes premières amours et à mon plan sur Excel.
On peut également faire des recherches directement dans Wikipédia ou le Wiktionnaire : j’ai essayé une fois pour voir mais sans grande conviction. J’ai déjà mes habitudes avec mon dictionnaire des synonymes, mon cher correcteur Antidote, ou simplement Google.
Les statistiques
Scribbook propose deux types de statistiques : d’abord des statistiques globales sur le temps passé à écrire, et la régularité d’écriture, accessibles depuis le tableau de bord.
(Il n’est pas trop mal, ce mois de novembre ! Les jours où je n’ai pas écrit sur Scribbook sont ceux où j’ai écrit mes articles de blog sur Evernote. J’ai pris cette capture d’écran le 22, raison pour laquelle la fin du mois est un encéphalogramme plat.) La seule chose qui m’ennuie avec ces statistiques, c’est qu’elles prennent en compte dans le nombre de mots des textes que j’ai copiés-collés après les avoir écrits dans Word, ce qui fausse un peu la moyenne.
Deuxièmement, il est aussi possible d’analyser la construction de ses textes à partir de chaque classeur, sous-classeur ou fichier : nombre de caractères (avec ou sans espaces), nombre de mots, nombre de phrases, temps moyen de lecture, complexité du style (selon le nombre de caractères par mots et le nombre de mots par phrase), comparaison du nombre de mots et de pages entre les fichiers d’un même classeur (pratique pour vérifier que vos scènes sont équilibrées).
Il y a aussi un découpage syllabique pour les amateurs de poésie, mais j’avoue que ce n’est pas du tout mon sujet !
A noter : Scribbook est considéré, depuis sa création, comme étant toujours en mode Bêta et 100% gratuit. Une version premium doit être lancée prochainement, mais les fonctionnalités qui sont actuellement disponibles resteront gratuites. Les fonctionnalités premiums seront des ajouts – je suis assez curieuse de les découvrir ! Je ne sais pas si j’aurai l’usage de cette version premium, puisque j’ai déjà tout ce qu’il me faut aujourd’hui mais on verra.
Pourquoi j’apprécie Scribbook
- Concrètement à Scrivener, on accède à Scribbook par internet. Ce qui veut dire qu’on peut avoir son texte à portée de main n’importe où, à partir du moment où on a une connexion internet. Je n’ai pas encore essayé d’écrire depuis mon portable, mais c’est très pratique d’avoir cette possibilité quand on a besoin d’écrire dans les transports, ou en voyage, etc. Et quand on n’a pas internet ? Si la connexion coupe, Scribbook a le moyen d’enregistrer le texte en local en attendant de retrouver du réseau – en bref, pas de risque de perdre son texte. En revanche, il faut bien être connecté au début pour ouvrir l’outil
- Toujours par rapport à Scrivener, Scribbook propose moins de fonctionnalités, ce qui le rend plus facile à adopter (même si, naturellement, Scrivener permet de faire plein de choses géniales une fois qu’on le maîtrise). D’ailleurs, en vous écrivant cet article je me rends compte que j’en utilise très peu parmi celles proposées : essentiellement les classeurs / fichiers et les objectifs
- J’aime beaucoup le suivi des objectifs, que je trouve très motivant (surtout en période de NaNoWriMo). On peut se fixer un objectif quotidien, mensuel, et/ou un objectif global pour un projet. Quand l’un de ces objectifs est atteint, un gentil petit pop-up s’affiche pour l’annoncer. Je trouve ça très sympathique parce que souvent, quand je commence à écrire j’ai un peu tendance à regarder le compteur toutes les deux lignes pour voir comment je progresse. Alors que quand j’arrive à atteindre mon objectif du jour (actuellement fixé à 1000 mots), c’est le moment où je me suis laissée emporter par l’écriture et où j’ai arrêté de faire attention aux statistiques. Le message de félicitations arrive donc toujours quand je m’y attends le moins.
- C’est un outil français, gratuit et indépendant, l’interface est donc entièrement en français et pensée pour notre alphabet, ce qui n’est jamais désagréable 🙂
- Le créateur, Jonathan, a créé un groupe d’échange sur Facebook pour tous les utilisateurs. Non seulement c’est une communauté sympa où on partage nos expériences et des des conseils d’écriture – c’est d’ailleurs drôle d’y croiser parfois des noms connus, comme celui de Stéphane Arnier dont je suis le blog, de Laure Isabelle la grande organisatrice du NaNo France, Marièke du blog Mécanismes d’histoires, etc. Mais c’est aussi une tribune pour remonter les éventuels problèmes qu’on peut rencontrer avec Scribbook, et demander des améliorations. Par exemple, quand on appuie sur la touche « , Scribbook propose systématiquement le choix entre le guillemet français ouvert, le guillemet fermé, et le guillemet anglais. Je trouvais un peu fastidieux d’avoir à choisir le bon à chaque fois alors que j’utilise toujours des guillemets français, donc j’ai demandé si on pouvait enregistrer quelque part ses préférences en termes de guillemets, et tadam ! Cette fonctionnalité sera ajoutée dans la prochaine livraison. Autre exemple : pas plus tard qu’hier soir, j’ai eu un bug de sauvegarde aux alentours de 22h … et une réponse rassurante dans la minute. Merci !
J’ai beaucoup parlé de Scrivener, mais pour écrire je suis plutôt habituée à utiliser Word : simple et efficace. Les deux avantages principaux de Scribbook par rapport à Word, à mon avis, sont l’organisation en classeur (bien plus pratique que de naviguer entre des fichiers Word) et les objectifs. Néanmoins, je pense qu’une fois que j’aurai fini l’essentiel du travail de fond, je repasserai le tout sur Word pour faire mes corrections avec Antidote sur l’ensemble du texte. Mais on est encore loin d’y être ^^
Ce qui pourrait encore être amélioré dans Scribbook
La flexibilité de l’outil est, forcément, liée au fait que tout n’est pas encore abouti. Témoin cette histoire de guillemets, qui sont plus simples à utiliser dans Word. Tous les raccourcis auxquels je suis habituée ne fonctionnent pas, et je ne suis pas certaine que le résultat à l’export sera exactement ce que j’attends. Les autres utilisateurs relèvent aussi parfois quelques bugs techniques.
Les fiches de personnages et de lieux sont aussi de nouvelles fonctionnalités attendues depuis longtemps. Cela dit, je suis déjà habituée – comme mon plan – à faire mes fiches de personnages sur Excel, donc ça ne me manque pas spécialement. Je trouve par ailleurs le cadre du synopsis un peu petit : j’aimerais bien pouvoir y détailler tout le déroulé de ma scène pour m’assurer d’avoir une bonne structure, mais en l’état on ne peut voir que quelques phrases (à moins de faire défiler le texte).
Mais toutes ces choses ne sont que des détails ! Dans l’ensemble, je trouve qu’il s’agit d’un très bon outil d’écriture, et le dévouement de son créateur donne vraiment de l’encourager. J’aime beaucoup le fait que ce soit un outil vivant, qui évolue au fil des demandes de ses utilisateurs. On ne sait jamais quelle nouvelle fonctionnalité va être créée 🙂
En bref : si Word vous ennuie, que Scrivener coûte trop cher ou vous fait peur, et que vous cherchez un nouvel outil d’écriture, je vous recommande chaleureusement Scribbook.
Crédits image : Clark Young on Unsplash
J’ai découvert Scribbook en octobre et j’ai fait tout mon NaNo dessus. Les quelques canevas et fonctionnalités que j’ai testés me plaisent beaucoup. Je trouve Scribbook super pour écrire un premier jet, mais pour retravailler les textes je repasserai sur Word. Je préfère avoir une longue suite de pages plutôt que plein de petits dossiers, j’ai l’impression d’en tirer des seconds jets de meilleure qualité… Oui, je suis bizarre.
Mais je suis d’accord avec toi: Scribbook est un très bon outil, à recommander à tout le monde 😀
Oui je vois ce que tu veux dire. En ce qui me concerne, mon deuxième jet est plutôt un « deuxième premier jet », mais pour l’étape suivante je repasserai probablement sur Word
Hello, merci pour ce retour 🙂 Tu sais que tu peux lire/éditer en compilation ? C’est un shouya en dessous de word mais tu peux réécrire d’un coup plusieurs scène même en mode sans distraction. Pour ce faire : Double click sur un répertoire ! ou sélectionne un répertoire > menu > ouvrir en compilation 🙂
Ah je ne savais pas, merci pour l’info !
Si j’ai bien compris, donc c’est une application de smartphone?? Si oui est ce que je peux ouvrir le truc sur un ordi sans être obligé d’être connecté via mon compte de smartphone? Genre watsapp, pour que je puisse l’utiliser sur n’ordi, je dois laisser mon tel ouvert, et ça me bouffe toutes mes données mobiles (j’ai po wifi à la maison).
Non c’est un site web, mais du coup tu peux aussi y accéder depuis ton portable si tu veux
Merci pour cet article ! J’ai créé un compte Scribbook avant NaNo pour voir à quoi ça ressemblait mais je ne l’ai pas encore vraiment utilisé. Pour l’instant je suis sur Scrivener, qui a le défaut majeur d’être très orienté Apple. En particulier il y a une appli iOs, mais pas Android, donc pas moyen de travailler en déplacement… Du coup une alternative web fait vraiment envie ! Si j’ai bien suivi, tu as basculé sur Scribbook en cours de projet, tu as importé un doc Word ou Scrivener dans Scribbook ? La transition était facile ?
Non je garde toujours mon premier jet dans Word à côté, puisqu’il n’y a pas tant que ça de passages que je compte récupérer.
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Bonjour je suis un peu perdue et pourtant plein d’idées .
Merci pour l’aide que l’on pourra
M’apporter.
Une très bonne journée
FABRICE
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J’utilise Scribbook depuis plusieurs mois, il a remplacé Google Drive dans mon coeur d’autrice ! Je toruve cette plateforme merveilleuse, surtout quand on voit l’immense travail fourni par le créateur pour l’améliorer sans cesse. Le gros plus, pour moi, c’est de pouvoir accéder à mes textes depuis n’importe quel ordinateur, tout en ayant un suivi des statistiques (ce que ne permettait pas GDrive). Pour le reste des options, je ne les utilise pas vraiment. Je me suis rendu compte que je perdais beaucoup de temps à « accessoiriser » mon temps d’écriture sans que cela ne me soit vraiment utile, alors maintenant, je m’en tiens à quelque chose de simple.
C’est drôle, on a eu toute une discussion cette semaine en commentaire de l’article sur myWriteClub sur les « distractions » que représentent ce type de fonctionnalités. Elles peuvent être perçues comme un peu gadgets, voire des prétextes à la procrastination, mais pour certains ça aide vraiment à écrire.
Je suis repassée à Word pour reprendre la suite de ma réécriture, essentiellement parce que j’y ai mes petites habitudes et que je suis plus à l’aise. C’est bête, mais des petites choses comme l’espacement des lignes ou le format des tirets de dialogues me chiffonnent quand ils ne correspondent pas à ce dont j’ai l’habitude. Mais je me garde Scribbook sous le coude et j’y reviendrai sûrement plus tard, ou pour un autre projet.
Je te comprends. J’ai notamment eu des soucis d’espacement sur Scribbook, visuellement ça me chiffonnait pas mal. Je préfère aussi Word. Mais c’est le seul moyen que j’ai trouvé pour suivre mes statistiques, notamment avec ce super outil d’objectif quotidien qui me met « BRAVO ! » quand je l’ai atteint. ^^
Pour moi oui, ce sont essentiellement des distractions. Aux siècles derniers, les auteurs n’avaient pas tous ces artifices, et je trouve qu’il est bon de s’en souvenir pour ne garder que ce qui nous est vraiment utile. Mais c’est une réflexion qui s’applique à la technologie de manière générale.
C’est sûr que ce « BRAVO » est assez irrésistible ^^
Je trouve que le sujet des distractions se discute, notamment selon la phase d’écriture dans laquelle on est. Pendant la rédaction, ok, le plus important est de sortir le texte. Mais pendant la préparation, et surtout la correction, certains outils peuvent vraiment faire la différence.
Je préfère ne pas me comparer aux auteurs des siècles derniers, entre tous ceux qui pouvaient allègrement se permettre de ne pas avoir de métier hors de l’écriture, ceux qui étaient payés à la ligne, etc. 😉
Oui c’est sûr. Mais du coup, encore une fois, ça dépend quel auteur on est et comment on aborde l’écriture. En tant qu’exploratrice, tous ces outils ne me servent à rien si ce n’est à me faire perdre un temps fou. Et au fil du temps, j’ai réalisé qu’il ne me fallait rien de plus qu’un traitement de texte et un suivi d’objectif quotidien (et Inkarnate, parce que je suis nulle en dessin ^^).
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