Quel outil choisir pour dessiner la carte de l’univers de son roman ?
Quand on écrit de la fantasy, par définition, on construit un monde imaginaire. Et pour que les lecteurs (voire l’auteur) s’y retrouvent, ce monde a souvent besoin d’être décrit à l’aide d’une carte.
En tout cas, j’apprécie toujours d’en trouver dans les romans que je lis, et je peux vite me trouver perdue quand il n’y en a pas alors que l’univers est complexe.

Comment créer des cartes d’univers imaginaires ?
J’avais jusqu’à présent 2 méthodes pour créer des cartes de roman :
- Les dessiner moi-même à partir de rien. Le souci, c’est que je ne suis vraiment pas douée en dessin. Pour vous donner quelques exemples :
- Faire comme Robin Hobb et bricoler des cartes existantes (si vous ne le saviez pas déjà, la carte des Six-Duchés, où se déroule la saga L’Assassin Royal, ressemble furieusement à l’Alaska à l’envers ^^). Ça, c’est une technique qui m’amuse beaucoup.
Dans Les Pérégrinations de Lady Vïnchka, j’ai par exemple utilisé une carte d’Amérique tournée à 90° pour représenter l’univers, une carte d’Istanbul et une carte de Rome pour représenter des villes. Ma méthode est que je copie la carte dans Paint ou dans PowerPoint, et je l’aménage pour ressembler à ce qui me convient et situer les principaux éléments géographiques (ports, routes, montagnes, marchés, etc.).
Ce que j’aime bien avec cette technique, c’est qu’elle me permet de créer des environnements plus variés, plus crédibles et d’avoir des idées d’aménagements de l’espace. Mais le résultat, visuellement, reste assez brouillon
Créer des cartes de romans avec Inkarnate
Heureusement, Elodie Agnesotti m’a fait découvrir l’outil Inkarnate, qui permet de créer facilement de très jolies cartes !
Je ne maîtrise pas encore l’outil à 100%, mais il est assez facile à adopter si on maîtrise l’anglais. On commence avec un fond bleu qui représente la mer, sur lequel on délimite les terres qu’on peut colorer avec une dizaine de textures différentes. On peut ensuite ajouter deux sortes d’objets : naturels (arbres ou montagnes) et constructions humaines pensées pour des univers de fantasy (citadelle, tour, pont, ruines, moulin, village …). La taille des objets peut être réglée. Enfin, il est possible d’ajouter du texte avec diverses polices et tailles.
Inkarnate propose une version basique qui est gratuite, et une version premium payante (autour de 25$ par an) que je n’ai pas testée. Cette version payante permet d’accéder à bien plus d’objets et de créer des cartes de roman plus grandes, en haute qualité.
Exemples de cartes de romans
Pour l’instant, je l’ai testé sur 2 cartes :
- Celle de l’univers du Page de l’Aurore :
L’amélioration en qualité par rapport à la version originale m’a fait vraiment super plaisir ! J’ai mis environ une heure à faire cette première carte, en m’appuyant sur ce que j’avais déjà dessiné.
- Celle d’une ville dans Les Pérégrinations de Lady Vïnchka
J’avais peu utilisé les éléments urbains dans ma première carte. J’avais donc envie de tester ce que ça pouvait donner pour représenter une ville. Pour être honnête, j’ai été un peu déçue car les éléments proposés étaient finalement assez limités, en tout cas dans la version gratuite. Il n’y a même pas de château !
En revanche je dois dire que j’adore les petits détails comme les dragons ou les monstres marins à cacher dans l’océan ^^.
Inkarnate propose aussi une galerie qui permet de rêver à tout ce qu’on pourrait faire (surtout, évidemment, si on souscrit à l’offre Pro). Il faut reconnaître que ça fait un peu envie 🙂 Je suis très admirative de la patience des gens qui ont fait ces cartes.
Et je trouve que c’est ça qui est vraiment intéressant avec cet outil, c’est qu’il peut convenir à différents besoins. Si vous êtes un peu pressé comme moi et que vous voulez juste l’allure générale des lieux, vous pouvez les représenter très rapidement. Et si vous avez un univers très détaillé en tête et que vous étiez le genre de personnes qui passait des heures à construire des maisons de rêve dans les Sims, vous avez aussi de quoi faire.
Amusez-vous bien mes petits géographes !
Mise à jour – septembre 2022
Plusieurs années après avoir écrit cet article, mon affection pour Inkarnate n’a fait que croître !
J’ai continué à l’utiliser pour concevoir la carte de mon prochain roman (que je garde encore secrète 😉) et j’ai aussi représenté l’univers des Pérégrinations de Lady Vïnchka pour aider mes lecteurs à s’y retrouver.
Voici le résultat !
Crédits image : Brett Zeck on Unsplash
Super intéressant comme outil! Merci 🙂
Je t’en prie !
C’est un outil vraiment intéressant. Juste une question, sur le mode gratuit, on peut faire tout climat (polaire, tropical, désert…) ?
On peut varier la couleur du sol (vert, jaune, blanc), mais pas le type de végétation
Merci
je sais pas qui a eu cette idée de génie, mais je le remercie!
Et merci à toi de nous la faire découvrir!
De rien ! 😘
Absolument génial ! Article super utile je te remercie beaucoup pour cette découverte ! ( J’ai passé des HEURES de ma jeunesse à construire et meubler mes maisons dans les Sims 😉 ) Je n’écris pas de fantasy (plutôt SF) mais ce genre m’attire de plus en plus alors pourquoi pas ! Et même ce genre de iste peut être utile pour une fanfiction par exemple 😉
Oui complètement ! Contente que ça te soit utile 🙂
D’ailleurs les tiennes sont très jolies 😉
Merci ☺️
Le site me dit vaguement quelque chose, j’imagine que je l’ai noté sur une feuille volanté maintenant disparue. Sans ce post je ne serais jamais retombée dessus et pourtant ça à l’air d’être un outil génial !
J’ai un peu peur de rester coincée des heures dessus par contre o.o
En tout cas merci.
Haha oui c’est un risque non négligeable 😉
Ah c’est génial comme outils ça ! Je le connaissais pas du tout et au moins il à l’avantage de pouvoir s’utiliser gratuitement. Au top !
Les outils gratuits, c’est la vie !
Bon, il faudra donc que j’use du traducteur pour l’anglais, mais c’est tentant… ^^
Je suis sous le choc pour Hobb, je ne savais pas. ^^
Héhé 😉 c’est drôle de voir que même les meilleurs ont leurs petites tricheries
Ça s’apprivoise plutôt bien (il y a peu de fonctionnalités dans la version gratuite finalement) et c’est très pratique !
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Contente de t’avoir fait découvrir cet outil merveilleux ! Je ne sais pas si la version payante offre beaucoup plus d’options, en tout cas je trouve que la version gratuite permet déjà de s’amuser un peu.
(Tiens, ça fait plaisir d’avoir tout plein de commentaires d’un coup ^^)
Encore merci ! Et je pense que beaucoup d’autres gens te sont reconnaissants car cet article a attiré des tas de curieux 🙂
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Retour de ping : La fiche lieu : comment construire des régions fictives - L'Astre et la Plume
Belle mise en bouche avec cet article pour commencer à s’intéresser à Inkarnate 🙂
Pourtant, c’est dommage de ne pas parler davantage de la version Pro qui offre tellement plus de possibilités. C’est en abonnement, mais on peut toujours le résilier quand on ne s’en sert pas.
Après je pense effectivement qu’il s’adresse aux gros passionnés qui pourront y passer des heures, des jours entiers à bidouiller leurs cartes.
Je ne sais pas si cela est permis, et si ça ne l’est pas, pas de souci, mais j’ai consacré un article au sujet d’Inkarnate (et de Wonderdraft) pour les comparer et les décrypter. L’article est ici pour celles et ceux que ça intéresse : https://cartogriffe.com/wonderdraft-inkarnate-choisir/
En tout cas, article inspirant et j’ai trouvé très intéressant de voir l’évolution de vos cartes au fil des versions.
Cet article date un peu et depuis, je me suis effectivement laissé tenter par la version pro 😉 C’est clair que ça donne envie d’y passer des heures !
Et merci pour le lien de l’article – je connaissais déjà votre blog et je le trouve passionnant 🙂
Effectivement, c’est très addictif une fois qu’on y a goûté ^^
Oups, je n’avais pas vu la date de l’article. De l’eau a coulé sous les ponts ! 🙂