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Lu récemment : « Assassin’s Fate », la fin somptueuse d’une saga chef-d’oeuvre

    J’attaque la rédaction de cet article juste après avoir terminé ma lecture de cet incomparable roman. Comme on me l’avait prédit, j’ai pleuré à la fin. C’est très difficile de dire au revoir (j’ai commencé par écrire « lire au revoir« , j’aime beaucoup ce lapsus) à cette série qui compte parmi mes absolus préférés, et à ces personnages qui me sont si chers. œ

    Assassin’s Fate, c’est le dernier tome de la trilogie « Fitz and The Fool« , elle-même dernier cycle des 5 trilogies écrites par Robin Hobb sur l’univers des Six-Duchés, des Rivages Maudits et du Désert des Pluies. Oui, vous avez bien lu : 5 trilogies, donc 15 tomes, et tous bien épais (une cinquantaine de chapitres environ, si je me référence au dernier). Hobb a construit un univers colossal dans lequel elle raconte trois histoires différentes qui s’entrelacent :

    • Celle de Fitz-Chevalerie Loinvoyant, le héros principal qui est le sujet des trilogies #1 (L’Assassin Royal), #3 (Tawny Man) et #5 (Fitz and the Fool). Fitz et le Fou, son acolyte et meilleur ami, résident dans les Six-Duchés, un royaume typique de la fantasy médiévale
    • Celle d’Althéa, Malta et Hiémain Vestrit, de la trilogie #2 (Les Aventuriers de la Mer). Les Vestrit sont une famille de marchands de Terrilville, un port unique en son genre avec une civilisation assez moderne qui évoque plutôt le XVIIIème-XIXème siècle
    • Celle de Thymara et d’Alise, de la trilogie #4 (Dragon Keepers / La Cité des Anciens) qui traversent le Désert des Pluies, une région de forêt vierge parcourue par un immense et redoutable fleuve

    Et au milieu de tous ces gens, des dragons.

    Attention, cet article comportera des spoilers.

    Comment ai-je découvert ce livre ?

    Je dois ma découverte de Robin Hobb à un groupe d’ami(e)s un peu geek, passionné(e)s de littérature et notamment de fantasy, rencontré(e)s sur internet il y a une douzaine d’années (oui oui, on peut se faire des amis en béton sur internet !). Elles m’ont très rapidement parlé de Hobb, qu’elles aimaient beaucoup, et m’ont encouragée à me plonger dans l’Assassin Royal (c’était presque un rite de passage de devenir hobbinisée). Je n’ai jamais refait surface depuis et j’en suis ravie 😃 A l’époque, on se disputait nos personnages préférés et j’ai été la seule à avoir un peu d’affection pour l’insupportable prince Royal Loinvoyant.

    Hobb a commencé à publier l’Assassin Royal en 1995, donc au moment où je me suis attaquée à sa lecture les trois premières trilogies étaient déjà sorties (en anglais). J’ai dévoré l’Assassin Royal puis enchaîné rapidement sur les Aventuriers de la Mer.  Comme la traduction n’était pas encore terminée, j’ai lu les derniers tomes en anglais. J’ai découvert les 2 dernières trilogies au moment de leur parution, je les ai donc lues en anglais également. Parfois, je m’emmêle un petit peu dans les noms et les traductions, mais ça reste gérable.

    De quoi ça parle ?

    Pour replacer le contexte, voici déjà un résumé du premier tome de l’Assassin Royal :

    « Au royaume des Six Duchés, le prince Chevalerie, de la famille régnante des Loinvoyant renonce à la couronne en apprenant l’existence de Fitz, son fils illégitime. Le jeune bâtard grandit à Castelcerf. Le Roi Subtil impose bientôt que Fitz reçoive, malgré sa condition, une education princière. Mais l’enfant découvrira vite que le veritable dessein du monarque est autre : faire de lui un assassin royal. Et tandis que les attaques des pirates rouges mettent en peril la contrée, Fitz va constater a chaque instant que sa vie ne trient qu’a un fil : celui de sa lame. »

    Tout au long de ses aventures, Fitz doit faire des choix difficiles entre ses désirs et le bien des Six-Duchés. Ce qui est intéressant dans le personnage de Fitz, c’est que ses forces sont aussi ses faiblesses, et inversement. Son statut bâtard (hihi) le rend vulnérable mais aussi beaucoup plus libre. Il est doué d’une magie, le Vif, qui lui permet de se lier aux animaux et notamment à un loup exceptionnel, Œil-de-Nuit. Mais cette magie est très, très mal vue dans les Six-Duchés : ceux qui la pratiquent risquent la mort. Fitz a aussi hérité de la magie familiale, l’Art, qui ressemble à une forme de télépathie mais qu’il maîtrise mal et qui lui attire beaucoup d’ennuis.

    Tant bien que mal, Fitz parvient (généralement) à survivre : à son oncle qui le hait, aux pirates qui attaquent le royaume, aux puissances supérieures qui veulent entraîner le monde dans une mauvaise direction, etc. Dans la trilogie Le Fou et l’Assassin, Fitz jouit enfin d’une retraite bien méritée dans une belle et grande demeure, avec la femme qu’il aime et leur étrange petite fille, Bee. Mais quand le chemin de Fitz croise à nouveau le chemin de son vieil ami, le Fou, tout bascule : Bee est enlevée par de mystérieux agresseurs qui ravagent leur maison, les mêmes agresseurs qui ont horriblement blessé et mutilé le Fou. Une seule voie est désormais possible pour Fitz : la vengeance.

    Impression générale

    Hobb ♥ Robin Hobb est dans le panthéon de mes auteurs préférés, avec J.K. Rowling, Jane Austen et George R.R. Martin (et sur un plan différent, J.R.R. Tolkien). Ses livres font partie des rares dont je ne peux pas décrocher les yeux une fois que je les ai entamés. Souvent j’ouvre le livre le matin dans le métro et je continue à le lire pendant tout le trajet : en changeant de métro, en marchant dans la rue, jusqu’à arriver devant les portes du bureau. Impossible de s’en détacher. C’est complètement addictif.

    Pourquoi ? La plume de Hobb est à la fois simple et grandiose. Ses personnages sont très profondément travaillés (d’autant plus qu’on les connaît depuis un bout de temps maintenant), très variés, avec des caractères équilibrés et réalistes. Certains évoluent énormément entre le début et la fin d’une trilogie, passant d’insupportables à fabuleux (Malta  ❤️ ).

    Hobb est aussi extrêmement douée pour les rebondissements. On ne sait jamais à quoi s’attendre dans la page suivante, et quand on croit pouvoir prévoir un événement on se retrouve toujours surpris. Plus d’une fois, un personnage meurt-mais-en-fait-pas-vraiment. Pourtant, ça n’a jamais l’air artificiel. Et même au bout de 5 trilogies, même quand on croit connaître Hobb par cœur, on se fait avoir.

    Ce que j’ai le plus aimé

    • Retrouver les personnages des anciennes trilogies (notamment ceux des Aventuriers de la Mer) et voir se rencontrer des personnages qu’on aime depuis longtemps mais qui, dans l’histoire, ne se connaissaient pas encore. Ronica Vestrit et Bee, par exemple. Ou Fitz et Rapskal.
    • La satisfaction de pouvoir faire nos adieux à tout ce monde, à travers ceux de Fitz
    • Œil-de-Nuit, Œil-de-Nuit et Bee, Œil-de-Nuit et Fitz, Œil-de-Nuit et Kettricken, et aussi Œil-de-Nuit ♥

    Ce que j’ai moins aimé

    • Parmi les fans de Robin Hobb, Fitz est parfois un héros mal aimé. C’est vrai qu’il passe une bonne partie de son temps à se lamenter sur lui-même et à culpabiliser sur toutes les choses qu’il se reproche depuis ses 6 ans. Comme il doit souvent faire des sacrifices pour sauver les Six-Duchés voire le monde, ses proches et sa famille en font les frais et Fitz le vit très mal. J’ai quand même de la compassion pour lui, mais par moments sa culpabilité tourne un peu en boucle
    • Le milieu de ce dernier tome m’a semblé un tantinet mou (par rapport aux standards de Hobb, j’entends). Fitz est en voyage vers une contrée lointaine vers un but qui à la fois l’attire et l’effraie, il ne sait pas à quoi s’attendre, il angoisse, le voyage est interminable… Et forcément, le lecteur partage un peu ses sentiments

    Note finale

    Je mets à ce dernier tome (et à tous les autres de la série) 5/5, évidemment.

    Et pour l’occasion, j’ai même designé une petite grille de notation visuelle 😃 (inspirée du blog Petite Plume)

    grille 5

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