Les Fiancés de l’hiver est le premier tome de la série La Passe-miroir de Christelle Dabos, dont les couvertures très distinctives m’intriguaient depuis un bon bout de temps. Quand on m’a dit que l’histoire valait le détour, je n’ai pas attendu longtemps pour me laisser tenter.
De quoi ça parle
Le livre raconte l’histoire d’Ophélie, une jeune fille capable de traverser les miroirs ainsi que de lire les objets et de découvrir leur histoire (et celle de leurs propriétaires) quand elle les touche directement. Ophélie vit paisiblement avec sa famille farfelue sur l’arche d’Anima. Malheureusement pour elle, elle est fiancée à un dénommé Thorn, morose et renfermé, qui l’emmène avec lui à la mystérieuse Citacielle. Leurs fiançailles sont entourées du plus grand secret, et c’est en dissimulant son identité qu’Ophélie découvrira le monde intrigant de la Citacielle, ses habitants complexes et sans scrupules, et les mystères que son fiancé essaie de lui cacher.
Impression générale
Ce livre m’a bien retourné la tête.
Quand je l’ai commencé, j’ai d’abord été assez déçue. Beaucoup d’éléments me semblaient assez clichés, notamment l’héroïne avec son côté « anti-héros » très classique qui, à sa manière (la jeune fille timide et excessivement maladroite), frise légèrement la Mary-Sue. Ajoutez à ça un personnage masculin sévère et taciturne et la perspective d’une romance entre les deux, et j’ai cru que j’allais avoir droit à la même histoire que dans un nombre incalculable de fanfictions. Ce modèle du type froid comme la glace que la rencontre avec LA femme arrive par miracle à sortir de son chaos intérieur m’avait déjà gonflée dans Les Gens Heureux Lisent et Boivent du Café (d’ailleurs quand j’y pense, c’est la même chose dans Fifty Shades of Grey … ce qui n’est PAS une bonne référence à mes yeux !). Pas mal de clichés dans le style aussi : les folles boucles brunes, l’ovale mélancolique du visage (depuis quand la forme ovale inspire-t-elle des sentiments ?), et surtout, surtout, les regards qui en disent beaucoup trop long.
Vous savez, les scènes du style :
« Elle lui jeta un regard implorant pour lui faire comprendre que ce n’était pas du tout ce qu’elle voulait dire mais qu’ils en reparleraient plus tard et qu’elle ne lui en voulait pas, mais il répliqua par un coup d’œil froid dans la glace qui lui fit comprendre que tout était irrémédiablement perdu ».
Je ne sais pas pour vous, mais personnellement pour communiquer j’ai du mal à me contenter des yeux.
[Même si c’était justement une idée que j’avais dans l’un de mes projets de romans, que des personnages puissent avoir le pouvoir de communiquer des choses détaillées par le regard, mais le point reste le même : c’était conçu comme un pouvoir magique.]
Mais.
J’étais tout de même vraiment séduite par l’univers de cette histoire. Un monde éclaté en plein de petits morceaux de Terre flottants dans l’espace, des objets animés qui gardent la mémoire des propriétaires (J’ADORE la vieille écharpe qui panique quand l’héroïne ne la porte pas ♥), la possibilité de voyager à travers les miroirs, pour commencer. Et dans la suite du récit, tout l’univers de la Citacielle avec les illusions sophistiquées des Mirages, les sabliers de couleurs qui permettent de s’évader vers des pays fabuleux, les déformations de l’espace de la Mère Hildegarde, je ne peux pas tout citer mais l’ensemble m’a vraiment enchantée. J’ai aussi un faible pour le prénom de l’héroïne, Ophélie. Donc j’ai continué à lire. Et oh, comme j’ai bien fait !
Après la première partie, j’ai complètement accroché à l’histoire. Un signe très clair était que je ne pouvais pas me contenter de ranger le livre en sortant du métro et je continuais à le lire en marchant dans la rue. J’ai été surprise et fascinée par tous les rebondissements de l’intrigue, qui sont fréquents et renversent à chaque fois notre vision de l’histoire. J’ai beaucoup aimé certains personnages, notamment Renard le gentil géant roux et Gaëlle la belle mécanicienne.
La fin du premier tome m’a plu parce qu’à la fois, on sent bien qu’elle ferme une première phase (notamment par les réflexions qu’Ophélie se fait sur son évolution), et en même temps on s’arrête à la lisière d’un grand bouleversement qui éveille vraiment la curiosité. J’ai hâte de lire la suite.
Note finale : 4
EDIT du 04/06/2018 : à présent que j’ai lu les deux tomes suivants et que je suis définitivement tombée amoureuse de la série, d’Ophélie, de Thorn, de l’écharpe, de Bérénilde, de Roseline, d’Archibald, de Gaëlle, de Renard, d’Octavio, d’Ambroise et de la montre, il me paraît nécessaire de relever cette note à 5/5 !
N’attendez plus pour passer du côté obscur du miroir ! Cette série est vraiment une incroyable découverte qui me met des étoiles dans les yeux chaque fois que j’y pense. Cliquez ici pour faire tout de suite l’acquisition du premier tome (lien affilié – si vous passez commande, le vendeur me reversera un petit pourcentage sans que vous ayez rien à payer de plus).
PS : j’ai été TRÈS perturbée par le fait de trouver dans ce livre :
- Un adorable petit chevalier aux boucles blondes qui se révèle complètement maléfique, alors que le héros de mon roman Chevalier est un adorable petit chevalier aux boucles blondes (mais gentil)
- Un personnage important qui s’appelle « Thorn« , alors que l’un de mes personnages principaux dans Chevalier s’appelait « Thorne » jusqu’à il y a 6 mois
- Une famille importante qui s’appelle « Mirage« , alors que dans mon roman Météorites la moitié de l’intrigue se passe dans une ville également appelée « Mirage »
Je sais que c’est fréquent de trouver des noms et des concepts similaires en littérature, surtout en fantasy/steampunk, mais là je trouve quand même que ça fait beaucoup ^^
Et tu verras que le tome deux est encore meilleur! J’avais presque détesté le premier mais j’ai poursuivi et adoré la suite!
J’ai vraiment hâte de le lire !
Ma série coup de cœur. <3
Oh ça a l’air intéressant. J’ai un peu lu ton article en diagonale pour ne pas être spoilerisé. Par contre, ça me donne moins envie de le lire quand j’apprend que ce n’est que le tome 1. Je ne suis pas toujours fan de livres en séries (sauf certains ;)) parce que j’ai peur de m’en lasser. Mais booon.. Ça m’a l’air bien intéressant. Merci pour la découverte.
Je le recommande vraiment, et on m’a dit que la suite était encore mieux !
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C’est très marrant, je viens de le terminer. Il m’a un peu dérouté, le monde d’Ophélie surtout celui de la Citacielle est parfaitement déluré, j’étais vraiment surprise car je ne m’attendais pas du tout à ça. L’écharpe, je l’adore ! Il y a certains clichés mais franchement l’histoire et son originalité l’emporte sur le reste ! Hâte de lire la suite !
La suite est encore mieux !
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