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Apprendre à positiver

    Comment apprendre à se concentrer sur le positif ?

    Ces derniers temps, je n’ai pas trop eu le moral. Entre le confinement, le déconfinement, des difficultés professionnelles, l’état pas très réjouissant du monde en ce moment… J’ai connu des moments où je me sentais très découragée, stressée, dépassée toutes les contrariétés qui s’accumulaient.

    Pourtant, tout ne va pas si mal, bien au contraire. J’ai beaucoup de raisons d’être heureuse dans ma vie, si je prends la peine d’y penser.

    En écriture, je peux ressentir des choses similaires. Au quotidien, j’ai parfois l’impression que je n’avance pas, que je ne verrai jamais le bout de mon roman en cours, que je suis et reste une autrice bourrée de défauts. Alors que, comme j’en parlais dans l’article sur mes rêves d’autrice, j’ai beaucoup de raisons de me réjouir et de croire en moi !

    Je crois que je suis loin d’être la seule à voir le verre à moitié vide. Alors, comment faire pour sortir de la spirale des pensées négatives ?

    J’ai récemment participé à un atelier sur le thème « Apprendre à positiver » et j’aimerais vous en partager quelques enseignements.

    Dans cet article, je m’éloigne un peu de l’écriture pour m’aventurer dans les contrées du développement personnel, parce que soyons fous.

    Apprendre à positiver

    Positiver, ça s’apprend

    Quand je vois des gens qui ont toujours la pêche et le sourire, je suis admirative… et sceptique. Je me dis que c’est un talent inné, quelque chose que je n’ai pas – ou en tout cas que je n’ai plus : jusqu’au collège, je souriais tout le temps.

    Bref, je considère que c’est bien joli, mais que c’est pour les autres. Que je n’en serai jamais capable. Que je ne pourrai jamais apprendre à positiver comme eux. Je me compare à ces gens et je culpabilise de ne pas leur ressembler.

    Et, en bonne Parisienne, je râle de plus belle sur tout ce qui ne va pas, tout ce qui est relou, tous les gens qui me gonflent, qui me dérangent, qui m’ennuient.

    Mais j’ai tort.

    Oui, l’être humain a une tendance naturelle à se focaliser sur le négatif. C’est ce qu’on appelle un biais cognitif, un raccourci que prend notre cerveau pour simplifier les choses.

    Se focaliser sur le négatif, repérer les dangers, c’est ce qui a permis à l’homme préhistorique de survivre dans un monde hostile alors qu’il n’avait ni griffe, ni croc, ni carapace, ni venin, ni dard, ni sens surdéveloppé, ni ailes, ni fourrure, ni camouflage, ni écailles, bref, qu’il était mal barré.

    (Se focaliser sur le négatif ET vivre en groupe en n’essayant surtout pas de se démarquer, mais c’est un autre -passionnant- sujet).

    Mais la civilisation a évolué plus vite que notre cerveau.

    Aujourd’hui, être pessimiste et négatif n’est plus nécessaire à notre survie, au contraire. On peut s’autoriser plus de légèreté et de joie de vivre.

    Seulement, ça demande un effort conscient pour détourner nos pensées du cours qu’elles tendent à suivre naturellement. Surtout quand les réseaux sociaux sont précisément designés pour nous faire avaler un flot continu de mauvaises nouvelles (apparemment ça porte même un nom, le « doomsurfing » ou « doomscrolling« ).

    C’est pour ça qu’il faut apprendre à positiver.


    Être de bonne humeur, ça se travaille

    Pourquoi développer ses pensées positives ?

    Au risque d’énoncer une évidence, penser à des choses négatives ne rend pas très heureux.

    Essayez un peu de vous imaginer une situation récente où vous avez été mal à l’aise, stressé, agacé ou inquiété par quelque chose.

    Spontanément, votre corps réagit, se crispe, vos sourcils se froncent, votre visage se ferme.

    À l’inverse, si je vous propose de vous représenter la dernière fois que vous avez été tranquille dans un endroit agréable (éventuellement en vacances, à la plage, ou devant un bon livre avec un thé), votre corps va se relâcher.

    Les pensées négatives accaparent notre énergie. Notre cerveau s’active davantage, on devient stressé et hypervigilant. Et pour rien, en plus. Pour de simples pensées.

    Positiver, ce n’est pas nier le négatif. Ce n’est pas avancer avec une niaiserie béate dans la vie en se mettant les doigts dans les oreilles et en prétendant que tout va bien.

    C’est une question de retrouver l’équilibre.

    Puisque dans notre cerveau, la balance penche trop souvent du côté négatif, il faut rajouter du poids aux choses positives. Se concentrer sur ce qui fonctionne bien dans nos vies, ce qui nous fait plaisir, ce qu’on réussit. Se forcer à penser aux belles choses pour qu’elles brillent plus fort, pour qu’elles s’intensifient.

    Pas pour qu’elles effacent le négatif, mais pour qu’en cumulant les deux, on aboutisse à une vision plus juste de la réalité.

    Concrètement, il s’agit de développer sa capacité à :

    • Prendre conscience de ses spirales négatives, des moments où on broie du noir, pour les considérer avec du recul
    • Identifier les choses positives dans sa vie, qu’il s’agisse des grands bonheurs ou des petits plaisirs du quotidien
    • Mettre en avant ces joies pour modifier son regard sur ce qui nous arrive

    À quoi ça sert, tout ça ? Tout simplement à se sentir mieux et plus épanoui, mais aussi à se développer et à devenir plus résistant face aux épreuves.


    Comment Apprendre à positiver ?

    Tout ça n’a d’intérêt que si ça prend un aspect pratique dans nos vies.

    J’ai expliqué qu’il fallait faire des efforts pour pousser notre cerveau à penser différemment, à choisir le chemin difficile des pensées positives plutôt qu’à retomber dans l’ornière peinarde de râler tout le temps.

    Pour y arriver, c’est comme un sport, il faut s’entraîner et se muscler. Ou c’est comme un jardin, ça se cultive.

    Voici quelques exercices qu’on m’a proposés. Certains ont trait à nos relations avec les autres, d’autres à notre vision de nous-mêmes.

    Prenez ceux qui vous inspirent et voyez si ça fonctionne pour vous !

    • Faire la liste des choses qui rendent notre vie heureuse, qui nous apportent du sens. Se demander comment on pourrait en prendre soin et leur donner plus de place
    • Faire chaque jour la liste des choses qui ont fait qu’on s’est senti bien ce jour-là. Apprendre à les reconnaître dans son quotidien
    • Faire la liste de ses réussites et les noter, pour y revenir dans les moments difficiles
    • Porter son attention sur les petites choses positives qu’on ne remarque jamais. Le métro qui arrive sans qu’on l’attende. La queue qui avance vite au supermarché. Le feu vert. Un siège confortable. Le ciel bleu. Une journée sans être enrhumé. Puisqu’on accorde beaucoup d’importance à l’absence de ces choses, pourquoi ne pas se réjouir de leur présence ?
    • Se concentrer sur l’instant présent plutôt que sur le passé ou le futur. Éviter de mettre trop d’attentes (qui risquent d’être déçues) sur les nouvelles expériences
    • Dire spontanément aux autres ce dont on a envie
    • Ignorer les commentaires négatifs des personnes qui ne nous veulent pas du bien
    • Se faire une playlist de musiques « Feel good », qui donnent de l’énergie, rappellent des bons souvenirs et donnent envie de chanter à tue-tête. En ce moment je suis à fond sur I Don’t Feel Like Dancin’, des Scissor Sisters, mais un bon vieux Dancing Queen, d’Abba, ou Besoin d’Amour, de France Gall, ça marche très bien aussi ^^
    • Prendre la posture de Wonder Woman, les mains sur les hanches et les jambes écartées, pour faire comme si on était plein(e) d’assurance… en attendant de l’être pour de vrai 😉 (« fake it until you make it »)
    • Quand on commence à avoir une vision très négative de soi-même, parler de soi à la troisième personne, comme si on parlait d’un ami. On est en général 200 fois plus cruel avec soi-même qu’on ne le serait avec n’importe qui.
      Par exemple, je ne dirais jamais à une amie : « Astrid, tu es vraiment nulle, tu n’arriveras jamais à rien, tes histoires sont toutes pourries et personne ne veut les lire. »
      Pauvre Astrid ! Elle n’a pas mérité ça. Et puis ce n’est pas vrai. Astrid fait de son mieux et il faut l’encourager, non mais oh

    J’avais entendu parler de certains de ces exercices par le passé, je les avais essayés avec plus ou moins de conviction, ça n’avait pas donné grand-chose.

    Mais je pense que je m’y prenais mal : je culpabilisais de ne pas trouver de choses positives dans mes journées et j’en concluais un peu facilement que mon quotidien était tout pourri.

    Je n’avais pas conscience qu’il fallait faire un petit effort pour apprendre à les repérer tout au long de la journée, même si au départ elles semblent négligeables.


    Tout ça est plus facile à dire qu’à faire.

    Je n’ai pas changé de vie depuis cet atelier. Je râle toujours autant. Je n’arrive pas facilement à retrouver le sourire quand ça va mal – ni même juste quand ça va bof.

    Mais je m’entraîne. À l’heure où j’écris cet article, par exemple, il y a un très joli coucher de soleil. Et je suis contente d’avoir osé écrire cet article un peu différent.

    Je sais que je ne vais pas me retourner le cerveau en quelques jours, mais j’ai vraiment envie d’essayer d’apprendre à positiver. ça a l’air cool 🙂

    Je vous souhaite de tous trouver de jolies choses dans votre vie, jour après jour. Si vous travaillez vous aussi sur vos pensées positives, dites-moi en commentaire comment vous faites !


    Plus globalement, qu’avez-vous pensé de cet article d’un autre style ? Est-ce que les sujets de développement personnel vous intéressent ? Avez-vous appris des choses ?

    Dites-moi tout ! Je serai ravie de vous lire.

    Crédits image : Frank mckenna on Unsplash

    5 commentaires sur “Apprendre à positiver”

    1. Très belle article sur le positivisme. Je connais aussi cette spirale, puis je me rappelle qu’on est tous et toutes une belle œuvre d’art en construction. Et puis je donne un bon coup de talon pour remonter.

    2. Merci beaucoup pour cet article ! c’est bien de se rendre-compte de la réalité physiologique des choses pour mieux les appréhender

    3. Retour de ping : Le hopepunk, un genre littéraire inspirant - L'Astre et la Plume

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