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Je comprends ce débat, que je découvre et qui me paraît très intéressant. Avant de m’enflammer, j’ai cherché à en savoir plus, notamment en suivant le lien vers ActuLitté. En lisant les commentaires, j’ai l’impression que certains « petits auteurs » (si on peut mesurer la « taille » d’un auteur à ses ventes…) sont hostiles au paiement, cela étant (selon eux) de nature à privilégier les « gros » (ceux capables d’être rentables).
Je ne sais trop qu’en penser. Un avis?
C’est un point intéressant, mais je pense que le mérite de ce débat c’est de mettre une lumière sur le fait que la très, très grande majorité des auteurs ne peuvent pas vivre de l’écriture. Je pense qu’il y a besoin d’un changement d’état d’esprit général sur le sujet, pour que les auteurs ne soient pas systématiquement considérés comme des gens qui écrivent juste pour la beauté du geste, dans les quelques instants de libre qu’ils grappillent après leur « vrai » travail. Je ne pense pas que le Salon du Livre, s’il veut continuer à attirer autant de monde, réduise drastiquement le nombre d’auteurs invités à ces conférences, tables rondes et autres, puisque ce sont eux que les visiteurs viennent voir.
A
Je ne comprends pas trop l’argument. L’idée, ici, c’est de rémunérer les interventions et les tables rondes. Peut-être que si les « petits » auteurs sont « petits », c’est justement parce qu’ils ne peuvent pas compter sur ces revenus complémentaires ? Qu’on leur fait croire qu’il est normal qu’ils travaillent gratuitement et que seule la célébrité légitimera leurs efforts ? Bref, tout travail mérite salaire. C’est aussi simple que ça, non ?
Je crois que l’idée c’est de dire : si le salon accepte de rémunérer les prestations, il accueillera peut-être moins d’auteurs pour limiter le budget, et donnera la priorité aux « gros » pour participer aux conférences et tables rondes
Ah oui d’accord, dans ce sens-là je comprends mieux. D’un autre côté, je ne suis pas sûre que les tables rondes et les conférences fassent vraiment vendre des livres aux auteurs. C’est l’argument de « je ne vous paie pas parce que c’est de la promotion » qu’utilisent beaucoup les organisateurs pour justifier leur décision. Les « petits » auront toujours leur place aux dédicaces etc, qui sont selon moi le seul intérêt de ces salons. Bref, je suis bien contente que Livre Paris ait changé sa position sur le sujet !
Votre dernière question est intéressante, et bien connue : c’est celle du « juste prix », ou de la « valeur du travail ».
La littérature économique est énorme sur ce sujet. Il me sera impossible d’être exhaustif. A tout le moins, je peux déjà indiquer que l’idée « tout travail mérite salaire » est quelque peu naïve : en bref, travailler très dur pour quelque chose dont personne ne veut implique que le prix sera très bas ; autrement dit, le prix est liée à l’offre et la demande, non pas à la quantité de travail mise dans le produit ou le service.
Pour en revenir aux auteurs, je m’interroge simplement sur l’origine de leur précarité. En soi et par soi, je ne vois rien de choquant à ce que 41% d’entre eux gagnent moins que le SMIC : pour me positionner, j’ai besoin de déterminer pourquoi cet état de fait. S’ils gagnent peu parce qu’ils vendent peu, c’est logique et cela n’a rien d’injuste.
En effet, leurs revenus dépendent des ventes donc s’ils ne vendent pas, il est normal qu’ils ne touchent pas grand chose.
De même que les auteurs ne touchent pas de chômage donc s’ils ne produisent pas régulièrement des livres, c’est un statut précaire. Car il ne faut pas oublier que entre publier beaucoup de livres et trouver son public, il y a un monde. De la même façon qu’il y a un monde entre la publication d’un roman et le moment où l’auteur va commencer à toucher ses droits.
Ceci étant dit, il est question ici de rémunération lors de conférences et tables rondes. Pour cela, l’auteur doit se préparer et comme tout entretien, cela prend du temps. Du temps sur son temps d’écriture, du temps sur son métier qui lui permet de se nourrir etc. Il faut pouvoir se rendre sur le lieu de la convention et qui doit prendre en charge les frais de déplacement ?
De la même façon qu’un auteur n’est pas payé pour son temps d’écriture (ou que les comédiens le temps passé à apprendre leur texte), le temps de préparation pour répondre à une prestation et la prestation en elle-même n’est pas payé. Autant le premier cas peut se « justifier », autant le second, il est normal de demander un salaire.
Nous parlons tout de même de choses bien différentes. Les interventions nécessitent de la préparation, elles sont un travail comme n’importe quel autre, qui mérite donc d’être rémunéré.
Quant aux ventes de livres, certes, peut-être que certains auteurs écrivent beaucoup mais vendent peu, c’est une chose, mais on peut également se poser la question de la répartition du prix du livre selon les différents acteurs économiques de la chaîne. Est-ce normal que l’auteur gagne 5 % quand le distributeur en gagne 25 ou 30 % ? Est-ce normal que les auteurs jeunesse gagnent moins que les autres en pourcentage alors que le secteur se porte de mieux en mieux ? Est-ce normal d’avoir des exemples d’auteurs ayant vendu beaucoup d’ouvrages et trouvé leur public mais qui galèrent toujours autant financièrement ? Donc oui, ce que vous dîtes a du sens, mais tout est une question de répartition. Et de mentalité. Tant qu’on fera croire aux auteurs qu’on leur fait une fleur en les publiant, les choses n’iront pas mieux.
C’est vrai que trop souvent, les auteurs rêvent tellement d’être publiés qu’ils sont prêts à accepter n’importe quelles conditions (d’autant qu’on est souvent très mal informés sur les droits des auteurs). Il y a (heureusement) plein de maisons d’édition qui travaillent de façon honnête vis-à-vis des auteurs, mais il y a aussi malheureusement des abus et des arnaques chez d’autres.
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