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Conseils d’écriture de professionnels #1 : James Scott Bell

    Quels conseils d’écriture donnent les grands écrivains ?

    Pendant longtemps, j’avais écrit mes histoires (notamment mes fanfictions) comme elles me venaient, sans trop réfléchir à la construction de mes dialogues, de mes intrigues ou de mes personnages. J’avais des choses à dire et besoin de les mettre sur le papier (ou plutôt l’écran), point. Je me préoccupais essentiellement de garder une cohérence d’ensemble en faisant des fiches pour chaque personnage ou lieu afin de ne pas dire n’importe quoi dans mes descriptions.

    Mais à présent que je m’attelle à des histoires qui ont un peu plus d’envergure et que, surtout, je souhaite publier, je me suis rendue compte qu’il fallait faire attention à bien plus de choses. A la première phrase, à la première page, au rythme, au style, aux enjeux, aux motivations des personnages, etc.

    J’ai donc cherché des tuyaux pour apprendre à mieux écrire. Une première source de conseils est le livre 27 Fiction-Writing Blunders – And how not to make them, de James Scott Bell (27 erreurs dans l’écriture de fiction, et comment les éviter). Ses conseils mélangent des éléments sur l’état d’esprit à avoir en temps qu’auteur (par exemple, l’importance de ne pas renoncer) et d’autres plus concrets sur l’écriture. En voici quelques exemples qui m’ont spécialement marquée.

    Conseils d'écriture de l'auteur James Scott Bell


    1. Putting readers in the tar pits (laisser les lecteurs s’engluer)

    C’est le sujet des longues scènes d’exposition et de backstory au début d’une histoire, pour expliquer le contexte et le passé des personnages. Ces scènes ne sont pas un mal en soi, elles sont même un très bon moyen de permettre de s’attacher aux personnages, mais à forte dose elles peuvent avoir tendance à ralentir le rythme, comme un mastodonte qui s’englue.

    Le conseil est se forcer à ne laisser que ce qui est vraiment nécessaire pour le lecteur. Pour connaître un personnage, on peut utiliser des dialogues (avec un peu de tension).

    Par exemple pas ça :
    « Oh Harry, quel plaisir de te voir ! On ne s’était pas vus depuis qu’on était à l’école primaire Trucmachin, tu te souviens ? Quand j’étais une petite fille timide qui venait de déménager, et que tu étais le fils d’un Marine et d’une reporter ? »

    Mais plutôt ça (extraits du film Blue Jasmine) :
    « Ma sœur est en ville en ce moment, elle traverse une période difficile »
    «  Quand elle était riche elle ne voulait pas te voir, mais maintenant qu’elle est fauchée elle s’installe ? »
    « C’est plus compliqué que ça. Et elle fait partie de la famille »
    « Elle nous a volé notre argent ! On aurait pu être tranquilles pour le reste de notre vie »
    « Pour la dernière fois, c’était son mari l’escroc, pas elle. Elle ne connaissait rien à la finance. »
    « N’importe quoi. Ils ont été mariés pendant des années, elle était forcément au courant ».

    Une autre façon d’introduire des explications en évitant les scènes d’exposition peut être l’action (« Act first, explain later »). Ici J.S. Bell cite une scène d’un roman où un homme est à son bureau, sa secrétaire entre pour annoncer qu’un certain Wilson Cromatie veut le voir. L’homme sort son revolver et le met dans le tiroir ouvert de son bureau avant de dire à sa secrétaire de le faire entrer.

    Cette scène montre que les deux hommes se connaissent et qu’ils ont un passé commun qui requiert d’avoir un revolver à portée de main. Et un peu plus tard, dans le dialogue des deux hommes, on en apprend plus sur leur histoire.

    2. Marshmallow Dialogue (les dialogues chamallow)

    « Bonjour Becky »
    « Salut Kelly »
    « Comment ça va ? »
    « Oh, comme d’habitude, tu sais. »
    « Ah oui, je sais, c’est pareil chez moi. »
    « Vraiment ? »
    « Oui ! »
    « Je suis contente de savoir que je ne suis pas seule »
    « Carrément »
    « Ecoute, j’ai quelque chose à te dire »
    « Ah ? Je suis tout ouïe ! »

    Tout ça pour dire que les dix premières lignes de dialogues sont complètement soporifiques, on a perdu le lecteur avant d’arriver au moment intéressant, parce que le dialogue n’a aucune tension. Et la tension est ce qui permet au lecteur de ressentir de l’empathie et de l’intérêt. Chaque personnage devrait avoir une attitude particulière, une façon de s’exprimer, et des motivations précises qui se manifestent dans les dialogues.

    Pour dynamiser un dialogue, on peut intégrer les réactions des personnages, exposer leurs pensées, utiliser les silences, etc. Pour donner par exemple :

    «  Bonjour Becky ».

    Becky ne répondit pas.

    « Comment ça va ? »
    « Comme d’hab. », dit Becky.
    « C’est pareil chez moi ! »
    « Bah super. »
    « Je veux dire que … »
    « Je sais ce que tu veux dire. »

    Kelly posa sa main sur sa poitrine.

    « Mais j’ai quelque chose à te dire. »

    Rien à carrer.

    3. Pure Evil Villains (les méchants complètement méchants)

    Les meilleurs méchants sont ceux qui éveillent à la fois de la terreur et une forme de pitié, voire de sympathie (Sauron étant sans doute l’exception à la règle). Un méchant n’a jamais le sentiment d’être méchant (a priori), il se sent justifié dans ses actions. C’est intéressant de connaître les choix que le personnage a fait et qui l’ont rendu méchant. Les méchants sont aussi souvent séduisants, que ce soit par leur pouvoir, leur physique, leur intellect

    4. Happy People in Happy Land (HPiHL) (les gens heureux au pays du bonheur)

    Les meilleurs romans ne parlent pas de gens heureux vivant au pays du bonheur, mais de personnes arrachées au pays du bonheur et envoyées dans un monde sombre où ils ne trouveront pas de répit avant d’affronter une menace mortelle. La plupart des manuscrits ont tendance à introduire l’histoire par un chapitre HPiHL parce qu’on pense souvent que le lecteur a besoin de connaître ces gentils personnages pour être ensuite triste pour eux quand les problèmes arrivent. Mais comme HPiHL est souvent un peu soporifique, parfois le lecteur abandonne avant que les problèmes n’arrivent.

    Exemple :

    « Le soleil se levait sur la baie. Andie s’étira et sortit de son lit, et regarda par la fenêtre. Les pélicans étaient déjà en train de chercher leur petit-déjeuner.
    Ah, le petit-déjeuner ! Ce serait son premier ici à Merveilleux, dans le Massachusetts. Elle était venue dans cette petite ville où Frank et elle étaient tombés amoureux, si longtemps auparavant.
    Ce serait l’endroit où elle pourrait recommencer. Ce serait l’endroit où elle pourrait peindre à nouveau.

    Enfilant un peignoir, Andie se rendit à la salle de bain et s’observa dans le miroir. Elle déplaça une mèche de cheveux auburn derrière son oreille gauche, rendant ses yeux verts encore plus visibles, des yeux dont sa mère avait toujours dit qu’ils recelaient la promesse de grandes choses. »

    Bref, zzzzzzzzzzzz.

    Le conseil est donc de démarrer l’histoire non dans un cadre heureux, mais par une perturbation de ce cadre, qu’elle soit minime (un email, la sonnerie de la porte, etc.) ou grave (un monstre ou un coup de feu). Avec si possible du dialogue. Mais du dialogue avec de la tension, donc.

    Eviter par exemple :

    « La sonnette de la boulangerie retentit joyeusement lorsqu’Andie entra dans le magasin.

    – Bonjour Millie, dit Andie.
    – Bonjour Andie, dit Millie derrière le comptoir

    C’était une veuve de soixante ans qui avait lancé la boulangerie à la mort de son mari, Herman, après 30 années de mariage. Depuis son ouverture, la boulangerie avait remporté un franc succès auprès des locaux et des touristes.

    – Comme d’habitude ? demanda Millie de sa voix chantante.
    – Carrément ! dit Andie. »

    Et préférer plutôt :

    « La cloche au-dessus de la porte resta bloquée lorsqu’Andie Magruder entra dans le magasin.

    – Il y a quelque chose qui ne va pas avec la sonnette, Millie, dit Andie.

    Millie, la propriétaire de soixante ans, se tenait derrière le comptoir et ne répondit rien.

    – Tu veux que j’appelle Heck Suling pour qu’il vienne la réparer ? dit Andie.
    – Je suis vraiment désolée, dit Millie.
    – Désolée ? Pour quoi .
    – Tu veux dire que tu n’es pas au courant ?
    – Au courant de quoi ?

    Millie baissa les yeux et s’essuya les mains sur son tablier. »

    Il faut aussi essayer d’éviter HPiHL dans le reste du roman. Il peut y avoir des scènes calmes et heureuses pour changer de rythme, mais le lecteur doit avoir conscience que ce bonheur est temporaire. Comme dans le Magicien d’Oz, quand Dorothy, l’Epouvantail et l’homme en fer blanc sont rejoints par le Lion et descendent joyeusement la route en briques jaunes pour trouver le Magicien. Juste après, on voit que la sorcière observe toute la scène et on devine que le bonheur ne va pas durer. Le bonheur n’est pas un pays où les personnages habitent, mais la destination ultime à atteindre ou à retrouver.

    NB : Ce conseil m’a particulièrement marquée parce que je suis une grande adepte de Happy People in Happy Land, au moins dans une certaine mesure. Et je pense que je n’est pas forcément une mauvaise chose. HPiPL, si c’est bien écrit, peut aussi être très intéressant. ça dépend du ton de votre roman, de votre sensibilité en tant qu’écrivain, mais je crois que les choses n’ont pas toujours besoin d’être sombres et sinistres pour intéresser le lecteur.

    5. No Stinkin’ Meaning (pas de sens)

    On peut parler de sens comme de thème. Au-delà de décrire une séquence d’événements, on peut se demander ce qu’on veut faire ressentir au lecteur à la fin du roman. Par exemple une histoire peut évoquer le combat entre deux valeurs (ex : amour vs cupidité), et la valeur qui l’emporte donne son sens à l’histoire. Dans Ne tirez pas sur l’Oiseau Moqueur, le thème est qu’on ne peut pas vraiment connaître une personne avant de s’être mis à sa place. Par exemple Mrs Dubose est une vieille veuve acariâtre, mais à sa mort on se rend compte qu’elle luttait contre une addiction à la morphine avec beaucoup de courage. Ou le personnage de Dolphus Raymond passe pour un alcoolique irrécupérable, mais en fait dans son sac en papier il ne boit que du Coca-Cola.

    Pour identifier le thème de son histoire, il faut se demander ce que le héros a appris à la fin de l’histoire, pourquoi il a dû endurer tout ça. Par exemple Roméo et Juliette ont appris que les querelles de famille, c’était pas top. Et George Bailey du vieux film La Vie est Belle a appris qu’un homme pouvait trouver sa raison d’être chez lui, dans le simple fait d’avoir des amis et d’aider ses voisins.

    Et pour donner une tournure intéressante à l’histoire, une technique peut être de faire agir le héros dans l’acte 1 de façon contraire à ce qu’il apprend à la fin. Au début de la Vie est Belle, le petit George Bailey raconte que quand il sera grand, il sera un explorateur qui ira parcourir le monde et aura plein de femmes. Au début du Magicien d’Oz, Dorothy rêve d’un pays « au-delà de l’arc-en-ciel » et comprend au final que « There’s no place like home ».

    6. Settling on first ideas (s’arrêter aux premières idées)

    Si je vous dis « camionneur », vous allez probablement imaginer un type baraqué, en jean, avec une casquette ou une barbe, ou quelque chose du genre. Parce que la plupart des camionneurs qu’on a vu ressemblaient à cette image, et notre cerveau est entraîné à nous donner des images familières.

    C’est ce qui risque de faire tomber dans le cliché.

    Pour être un peu plus créatif que ça, l’auteur propose une méthode. D’abord on se concentre à fond sur l’histoire ou la scène, puis on essaie de se détendre par des exercices de respiration ou une promenade, et pour finir on écrit toutes les idées, même les plus absurdes, qui nous viennent pour ensuite choisir les meilleures. On peut aussi générer une « mind map ». Pour finir, on choisit parmi toutes ces options.

    Pour inventer un personnage original, on peut ainsi faire une liste de possibilités pour échapper aux premières choses qui nous viennent à l’esprit. Si on revient à notre camionneur :

    • Il pourrait être petit et maigrichon

    • Voire tellement petit qu’il aurait besoin de s’asseoir sur un gros coussin

    • Être un type sensible et poète, qui ferait ça pour gagner de l’argent et écrire de la poésie la nuit

    • Être une camionneuse

    • Une ancienne danseuse de ballet désormais forcée de conduire un camion

    • La fille d’un camionneur légendaire

    • Une flic incognito

    Idem, quand on invente les motivations d’un personnage, ça peut être intéressant de lui donner plutôt l’inverse des premières motivations envisagées.


    Voilà pour les conseils de James Scott Bell. Si vous avez compté avec attention, vous aurez remarqué qu’on n’atteint pas le nombre de 27 conseils 😉 Je vous ai fait une sélection de ceux que j’ai trouvé les plus pertinents et instructifs. Si ça vous intéresse, je vous encourage à lire le reste du livre !

    Dans les prochains articles de cette série, je vous parlerai des conseils de Stephen King dans son livre Ecriture et du site Writing Excuses.

    Crédits image : Photo by Element5 Digital on Unsplash

    17 commentaires sur “Conseils d’écriture de professionnels #1 : James Scott Bell”

    1. Ah, Les Aventures de Robert me tente beaucoup aussi ! Impatiente de savoir ce que tu en as pensé !
      En tout cas, c’est un très bon article, je trouve que les conseils que tu as décidé de mettre en avant sont très pertinents. En plus, ils s’adaptent à tous les genres.

    2. Merci pour les conseils.
      Je garde surtout le premier : ah ces fameuses expositions d’un nouveau monde! C’est tout un art de trouver un équilibre entre ce qu’on explique et ce qu’on montre.
      Je prend note.

      1. Oui c’est vraiment très délicat, j’ai encore du mal avec ce point aussi … Le mieux c’est de faire lire ce qu’on a écrit à quelqu’un qui ne connaît pas notre monde et peut nous dire si c’est suffisamment clair (ou à l’inverse, tellement détaillé que c’en devient barbant)

    3. Le dialogue chamallow je crois que c’est ce que je fais parfois dans mes projets parallèles, les « juste comme ça » xD Mais pas aussi caricatural que ça quand même, mais c’est l’idée : parler parfois comme on parle tous les jours : pour ne rien dire !

      Sur les méchants… je ne sais pas ce que je fais. Dans le sens où… y’a même pas de méchant à proprement parler, en fait… dans le roman que je suis en train de corriger tout est de la faute des dieux : chacun des interprète comme il veut. Dans le roman suivant celui que mon héroïne doit tuer veut juste devenir immortel. Dans le suivant encore mon héroïne, prisonnière, va en fait aider ses geôliers (alors qu’ils sont dans la merde même pas à cause d’elle pour une fois). Dans le quatrième (oui parce que j’ai déjà dans la tête les trois romans suivants, je m’effraie moi-même parfois !) c’est une histoire de guerre donc chacun voit midi à sa porte. Donc pas de méchant. Pas de monde envahi, de meurtres, de destruction massive…

      Mais il y a quelque chose que je voudrais soulever pour les méchants. J’ai l’impression que l’erreur de faire un méchant purement 100% méchant est très occidentale (hérité de notre histoire judéo-chrétienne : Dieu vs Satan) alors que quand on regarde les manga, par exemple, les méchants ne sont pas vraiment méchants. Si je prends Shaman King, Hao à la base il veut zigouiller les humains et garder que des chamanes, bon, mais y’a toute une question presque écolo derrière : les humains ne respectent rien et tuent la planète : mauvaise chose pour une bonne raison. Plus récent : Im the Great Priest par Makoto Morishita : Imothep qui a créé des magai (espèces de démons) ben il en a pas fait d’exprès, c’était un tout petit accident. Bon, ceci dit ce que je dis à des limites : Nox dans Wakfu, qui est une production française, voulait retrouver sa famille, par exemple, donc des productions occidentales avec de bons méchants on en trouve, mais j’ai quand même l’impression que faire un méchant diabolique c’est très occidental, alors qu’il est plus commun dans les productions japonaises (je ne me risquerais pas à dire « asiatiques » parce que déjà l’Asie c’est aussi les pays arabes (donc aussi Dieu/Satan pour ce que j’en sais) et puis c’est grand, donc voilà).

      Sur le Happy à toutes les sauces… je pense qu’effectivement une scène vraiment heureuse peut être intéressante et surtout ajouter un peu de vérité dans la mesure où bien souvent quand on traverse des choses difficiles y’a aussi des moments où on rit, où on est joyeux, etc. et où on ne se dit pas « au mon dieu ça va pas durer » mais où on oublie tous les problèmes ! C’est aussi ça la vie, pas que des trucs sinistres, comme tu dis. Ceci dit je dis ça mais y’a pas de moment joyeux dans le roman que je suis en train de corriger actuellement… en même il se passe en quelques jours donc y’a pas le temps x)

      Désolée, comme d’habitude sur les articles d’écriture mes commentaires sont affreusement longs ! x)

      1. Ne t’excuse pas, tes commentaires sont tout à fait les bienvenus !
        Je trouve que les scènes « happy people in happy land » sont souvent importantes pour les enjeux de l’histoire et les motivations des personnages, pour montrer d’où on part et quel idéal (réel ou rêvé) le héros va chercher à retrouver. Par exemple dans le Seigneur des Anneaux, on aurait moins à coeur que les Hobbits réussissent leur quête et rentrent chez eux si on n’avait pas vu à quel point la vie est douce et paisible en Comté.

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