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7 clichés que vous ne trouverez pas dans mon roman

    Comment éviter les clichés dans son roman, et en particulier en fantasy ?

    Parler des cliché littéraires, comme le dit le blog ecrire-et-être-lu, c’est presque en soi un cliché. Ce sont des recettes qui ont été trop lues et trop utilisées jusqu’à en devenir écœurantes, même si elles n’avaient en soi, au départ, rien de répréhensible. Quand on débute dans l’écriture, il est facile d’emprunter (parfois inconsciemment) ces voies bien connues. Pour une partie des lecteurs, ça peut même être des marqueurs de genre, recherchés et appréciés. Mais en tant que lectrice et autrice de fantasy, je cherche plutôt à les éviter.

    Pendant longtemps, j’ai eu quelques soucis à présenter Le Page de l’Aurore. Quand j’annonçais que j’écrivais un roman de fantasy, les gens me demandaient automatiquement : « Alors, il y a des dragons ? Il y a des elfes ?« . Et là, malaise, car la réponse est non et je sentais toujours un peu de perplexité. « Mais alors… Il parle de quoi ton roman ? »

    Puis j’ai lu un article de l’auteur Julien Hirt sur les 10 pires clichés de la fantasy et je me suis rassurée : mon roman n’est pas bizarre, il est original ! Et j’en suis fière.

    [Attention : cet article risque de comporter quelques spoilers. Si vous n’avez pas encore terminé votre lecture du Page de l’Aurore, prenez garde ! Je vous avertirai.]

    7 clichés de fantasy que vous ne trouverez pas dans mon roman

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    Souvent, pour rassurer ceux qui sont perdus face à l’absence de dragons, je parle de mon roman en disant : « Il y a un roi, un chevalier, une méchante sorcière, une princesse… ». Et je ris un peu intérieurement.

    Car il y a un roi, oui, mais pas un Richard Cœur-de-Lion ou un Robert Baratheon, fort en gueule et bien assis sur son trône, ni un conquérant. Mon roi est un adolescent dont les parents sont morts, qui a le poids d’une lignée quasi-mystique sur les épaules, et est un peu écrasé sous le poids de la responsabilité.

    Il y a un chevalier, oui, mais ce n’est qu’un titre honorifique : mon héros n’a jamais participé à un tournoi, c’est un gentil gamin au service du roi qui déteste la violence et qui prend des cours de dessin.

    Il y a une sorcière, oui, et sans être un « Seigneur des Ténèbres » c’est bien une antagoniste redoutable. Mais c’est aussi une reine forte et intelligente, très préoccupée d’améliorer la prospérité de son royaume. Elle ne tue pas des chatons au petit-déjeuner.

    Et [SPOILER !] il y a bien une princesse, mais son rôle n’est pas de servir de motivation à la quête du héros. D’ailleurs, on ignore son existence au début du roman. Au fil des réécritures, je suis même passée d’une princesse pleine de dignité et un peu lisse à un personnage empli de doutes, capable d’erreurs, de lâchetés… mais dont les succès ne sont que plus touchants.

    Globalement, je suis satisfaite des personnages féminins que j’ai créés en tâchant d’éviter le double écueil de « la jeune fille naïve et passive » et de « la guerrière badass et brutale ». Vous rencontrerez ainsi une ministre va-t-en guerre, sa fille qui rêve d’aventure, la tante du Roi qui gouverne la plus grande province du royaume à l’aide de sa fille, l’héritière d’une lignée magique, une fan de théâtre… Sans parler de la sorcière et de la princesse 😉

    Faisons le tour des autres clichés que vous ne trouverez pas dans mon roman :

    1. Il n’y a pas d’Elu et encore moins de Prophétie

    Je crois que cette idée a été tellement éculée qu’on ne pourra plus l’utiliser pendant les cinquante prochaines années, à moins de complètement détourner le concept.

    Mon héros n’est pas un paysan, c’est un aristocrate. Il n’a pas vu ses parents depuis longtemps, mais il n’est pas orphelin pour autant. Et à part quelques anicroches, il n’est pas spécialement malmené ni méprisé. Il n’a, en fait, rien de particulier qui le destine à devenir un héros. C’est plus une situation de « être au bon endroit au bon moment » (… ou plutôt « au mauvais endroit au mauvais moment », tout dépend de la façon dont vous voyez l’intrigue). J’aime l’idée que sa dimension héroïque provienne plutôt de ses qualités personnelles que d’une destinée aveugle.

    Pas d’Elu, donc, pas de vieux mentor à la barbe blanche non plus, pas de vénérable magicien, et encore moins de légende ancestrale qui annonce la venue d’un sauveur sorti de nulle part.

    1. Il n’y a pas d’Elfes

    Comme je vous le disais en introduction, je n’ai pas créé d’Elfes, ni de Nains, ni aucun peuple exotique comme on en voit souvent en fantasy. Si plusieurs royaumes s’affrontent (mes fameux « Royaumes-Désunis »), ils sont tous peuplés d’humains. Malheureusement, ce n’est pas parce qu’ils ont tous la même longévité, la même taille et la même forme d’oreilles qu’ils ne trouvent pas de raisons de se croire supérieurs aux voisins et de s’entre-déchirer…

    1. Les noms ne sont pas (tous) imprononçables

    Les noms font partie des choses dont je suis vraiment fière dans Le Page de l’Aurore, et qui lui donnent un côté distinctif.

    Pour les créer, plutôt que d’assembler des lettres au hasard, j’ai souvent élevé des noms communs ou des adjectifs au rang de noms de famille ou de lieux. J’ai aussi voulu créer des noms évocateurs, qui contribuent à illustrer l’univers luxueux, chatoyant (et un brin superficiel) du Royaume d’Or. On y croise donc le Comte de Charme, le Duc de Lyre, la Marquise de Velours, la plaine Sertie… et bien sûr mon héros, Cœur, dont le nom exprime la gentillesse et la noblesse.

    1. Peut-on parler d’une quête ?

    Je me pose la question. Il y a une destination à atteindre et un objectif à accomplir, c’est vrai. Mais cette quête n’occupe qu’une partie du roman. Le voyage de mon héros, dans son ensemble, est plus symbolique (ce qui m’a d’ailleurs conduite à proposer une structure d’intrigue un peu particulière).

    1. Il n’y a pas d’épée magique

    Ni aucun objet magique, d’ailleurs. Mon héros ne cherche pas un objet extraordinaire qui va le transformer et/ou changer le monde. Ce n’est pas un simple objet qui va résoudre l’intrigue. Et Cœur n’est pas le type de héros qui s’enorgueillirait de porter une arme.

    1. Il n’y a pas de créatures magiques

    (Vous allez commencer à vraiment vous demander pourquoi ce roman est classé en fantasy). Non seulement il n’y a pas de dragons, mais il n’y a pas non plus de licorne, ni de loup-garou, ni de pingouin fluorescent, ni de centaure, pas même de manticore, de fantôme ou de Détraqueur. J’aimerais beaucoup écrire une histoire un jour avec des dragons, mais tant que je ne trouve pas LE détail qui les rendrait originaux face à Drogon, Smaug, Tintaglia ou Norbert, je préfère m’abstenir. Quant aux autres créatures, c’est un peu le même combat : soit elles ont déjà été trop vues, soit elles sont trop spécifiques.

    1. Il y a, à vrai dire, assez peu de magie

    Il n’y a (presque) pas de sorts, pas de formation fastidieuse, pas de combats d’éclairs de lumière. La magie intervient en arrière-plan. Elle gagne en importance dans la deuxième moitié du roman, mais est peu mise en avant au début. Son existence est même parfois mise en doute, et la fameuse « Sorcière » doit son surnom à ses manigances politiques bien avant qu’on la soupçonne de lancer des maléfices. Ce sont plutôt les effets  de la magie qui ont un impact sur l’intrigue.

    Reste-t-il quand même des clichés ?

    Sans doute ! Ça fait partie du jeu 🙂

    Il y a un dernier point que relève Julien Hirt et que j’aimerais davantage travailler à l’avenir : celui de la religion (auquel il a d’ailleurs consacré un article passionnant que je vous invite à aller lire). Si la religion du Page de l’Aurore n’est pas « une méchante religion qui brûle des sorcières » (cliché qui agace un tantinet mes opinions personnelles), elle n’occupe pas non plus une place très intéressante. Pour citer l’article :

    « Dans un univers de fantasy, la religion est un phénomène bien plus simple que dans le monde réel. Personne n’a de spiritualité, les églises ne remplissent pas de fonction sociale et communautaire, les cathédrales ne sont pas des lieux de savoir : tout cela est bien trop barbant. »

    Je plaide coupable. Et c’est bien dommage, parce que la religion peut apporter énormément de richesse et de structure à la société d’un roman de fantasy, surtout quand on s’inspire du Moyen-Âge et de la Renaissance. J’ai malheureusement découvert cet article bien après avoir construit l’univers du Page de l’Aurore et celui de Météorites, mais je garde l’idée en tête pour la développer dans de prochaines histoires.


    Et vous, que pensez-vous de ces clichés ? Quels sont ceux que vous cherchez à éviter et ceux pour lesquels vous avez un petit faible ?

    Crédits image : ShareGrid on Unsplash

    0 commentaire pour “7 clichés que vous ne trouverez pas dans mon roman”

    1. Haha! Merci beaucoup de te servir de mon petit article comme d’une check-list ! Comme je l’avais dit en commentaire, je crois, on peut très bien écrire un bon roman à base de clichés, c’est juste plus difficile. J’ajouterais que même mes propres romans n’évitent pas tous les points signalés dans ma liste, ce qui est un comble. 🙂

      Un de ces jours, je vais probablement écrire un nouvel article pour revenir sur tous ces romans de fantasy où il y a des Elfes, des Nains et des Dragons. J’avoue que je trouve ça très insolite que dans un genre qui s’enorgueillit d’appartenir aux « littératures de l’imaginaire », on en revienne encore et encore à ces éléments qui me semblent parfaitement arbitraires, un peu comme si, dans tous les romans policiers, les auteurs se sentaient obligés de faire figurer un prêtre et une cantatrice parmi les suspects.

      Et décidément, ton livre me fait de plus en plus envie.

      1. Merci 😉 et merci encore pour ton article de l’époque ! Je serais ravie d’en lire un sur les Elfes, les Nains et les Dragons 🙂

        C’est vrai que maintenant je tombe des nues quand je vois des gens qui écrivent encore des histoires à base d’orphelin appelé à une destinée extraordinaire et doté de pouvoirs mystérieux…

    2. Je suis bien d’accord avec toi, le cou de l’Elu on en a tellement mangé qu’à part tordre le concept au maximum dans une direction totalement improbable, ca va être compliqué de faire une histoire une peu sympa avec!

      Je suis rassuré, je ne suis donc pas le seul à faire de la Fantasy sans elfe, ni dragon et même sans aucune magie pour ma part!

      En tout cas ton article est top, continue comme ça !

    3. Je lis 99% de Fantasy, et pourtant je n’ai pas l’impression que ces clichés soient si présents que ça, ils sont même largement minoritaires dans mes lectures. Au contraire, j’ai de plus en plus de mal à trouver de la Fantasy avec une faune et une flore développées, et une variété de personnages autre qu’humains (du coup, si vous avez des titres, je suis plus que preneuse, parce que vraiment, j’aimerais en lire plus, justement^^). Je trouve qu’il y a justement une magie de moins en moins présente, des créatures presque absentes, que des peuples humains… Sauf que si je veux lire de l’historique, ben je vais lire de l’historique, quand je lis de la fantasy, je m’attends à un minimum d’imaginaire, justement. Alors, bien sûr, l’auteur doit se réapproprier les tropes pour qu’ils lui correspondent, ainsi qu’à son univers et aux thématiques qu’il souhaite traiter. Et puis bien utilisés, c’est super intéressant 🙂

      1. Oui bien sûr, dans ces clichés ce sont davantage ceux liés à l’intrigue (l’orphelin et son mentor qui recherchent un objets magique pour accomplir une quête) qui me lassent que ceux liés à l’environnement imaginaire.
        Si tu n’as pas lu les « Memoires du Grand Automne » de Stéphane Arnier, je pense que ça devrait te plaire, il y a plein de peuples différents et originaux ! Idem dans les romans de Julien Hirt 🙂

        1. Dans ce cas, peut-être que c’est la High qui ne te parle pas ? Parce que les quêtes pour occire un grand méchant ou détruire un objet, ça fait partie des codes, de l’essence de la High.

          1. Non je ne pense pas avoir un souci avec le genre en soi, par exemple j’avais adoré « Avatar : le dernier maître de l’air » qui propose ce type de quête, mais de façon suffisamment bien tournée pour que ça soit intéressant

              1. Mais ce n’est pas un mal en soi ! Ce que je n’apprécie pas, ce sont les histoires qui se contentent de jeter des « ingrédients fantasy » dans une marmite sans aller beaucoup plus loin. Mais il y a bien sûr des histoires qui soit les évitent et proposent autre chose, soit les assument mais apportent de l’originalité par ailleurs.

                1. En fait, ce qui me gêne, c’est qu’on a du coup une opposition entre (exemple) : les livres avec dragons et les livres sans dragons. Les premiers étant considérés comme clichés, et les seconds plus originaux par déduction (puisque dire que tel cliché est absent sous entend « donc c’est bien », car cliché a une connotation négative, alors qu’il y a une fierté à dire  » pas chez moi »). Ce qui est, tu le dis toi même, pas forcément le cas. Surtout que les codes que tu cites sont exclusifs a l’epique. Le problème n’est pas le code en lui même, son absence ne préfigure pas une originalité par ailleurs (puis tellement de codes existent que c’est difficile de passer a cote…). C’est à l’auteur ensuite de savoir se réapproprier les codes, la ou c’est problématique à mon sens, c’est quand il n’y a pas de personnalisation (a une ou deux exceptions près, ça ne m’est pas encore arrivée). Ce n’est pas non plus pour moi un problème de quantité, puisque la fantasy est tellement vaste que des élus, tu n’en trouveras pas dans les autres sous genres, par exemple. Si tu lis que de la High pendant 6 mois, effectivement, la saturation peut ne pas être loin évidemment ^^

            1. Désolée, mon expérience diverge un peu de la tienne, si bien que j’espère ne pas me montrer blessante dans mes propos.

              Je trouve dommage qu’on véhicule encore une telle image de la fantasy à travers ces vieux clichés, alors que le genre a bien évolué (ça existe encore, je ne dis pas le contraire, mais suggérer qu’un livre de fantasy sans dragon ou sans élu orphelin est une exception…). Je t’encourage à sortir de tes habitudes de lecture, et notamment à te fournir dans de petites et moyennes ME, ou encore à varier les sous-genres. Tu serais surprise par tout ce qu’on peut trouver. 🙂

              Mon expérience se rapproche de celle de Symphonie. J’ai lu une 15e de livres de fantasy depuis le début de l’année, et je n’ai jamais vu l’accumulation de tous ces clichés (c’est valable pour les années précédentes). S’il y a éventuellement la présence d’un dragon, d’un elfe ou d’un élu, elle sera différente de ce que l’on retrouve dans les classiques du genre, qu’on cite trop souvent à tort. Il y a peu d’accumulation de ces tropes, et l’usage est spécifique à chaque auteur, si bien qu’on se retrouve rarement avec deux ouvrages similaires.

              Ces clichés datent désormais, les auteurs ont changé leur approche du genre depuis. Ils s’emparent de plus en plus souvent d’univers orientaux ou asiatiques (et donc de leurs bestiaires, mythologies et coutumes)… incluent le steampunk, l’uchronie, l’horreur… parlent de l’écologie, de la condition de la femme, des minorités… De plus, les tendances évoluent, et avec elles, les idées récurrentes et les tropes. D’ailleurs, les points que tu cites concernant ton histoire se retrouvent dans des ouvrages où les univers sont peu magiques et se concentrent davantage sur les intrigues politiques. Désolée si ça casse un peu ton idéal d’originalité, mais il ne faut pas voir cela comme un but, plutôt comme un moyen d’atteindre ta vision personnelle du genre. Tu n’as pas besoin d’inventer un concept incroyable pour écrire un texte passionnant et plaisant qui trouvera son public. Tu n’as pas à justifier ce qui est ou non un cliché. Tu as produit une histoire selon ton inspiration, ton expérience, tes convictions : elle sera unique, quoi qu’il arrive. 🙂

              Peut-être que les ME généralistes produisent des textes calibrés de la même façon, mais cela ne signifie pas que tout le marché de la fantasy est identique. C’est triste que les auteurs de fantasy eux-mêmes véhiculent l’idée d’un genre fossilisé, dans l’incapacité de se renouveler, alors qu’il est riche d’une variété qui ne demande qu’à être défendue par ses propres acteurs. Pourquoi ne pas chercher justement les textes « originaux » selon tes critères pour les faire découvrir aux autres ? Pourquoi ne pas parler de ce qui fait la beauté du genre, des qualités, de ce que tu aimes, plutôt que de citer ce que tu détestes ou ce que tu trouves trop récurrent (mais qui plait à d’autres) ? Je pense que ce serait une belle façon de défendre la fantasy et donc, de promouvoir ton histoire. 😉

              1. Alors on ne s’est pas comprises 😉 Je ne veux pas du tout dire que le genre de la fantasy se limite à ces clichés. J’en lis beaucoup et je suis bien consciente que ce n’est pas le cas, heureusement ! D’ailleurs j’ai parlé récemment de ma participation au challenge de lecture du Printemps de l’Imaginaire Francophone, et dans ma liste de lecture (dont je ferai sans doute le bilan la semaine prochaine) j’ai découvert plein d’histoires différentes et de propositions originales.

                En revanche, il m’arrive quand même encore de découvrir des 4emes de couverture pour des romans récents qui reprennent ces clichés, ou de les retrouver dans des classiques de la fantasy dont j’ai beaucoup entendu parler et que j’ai découverts un peu tard.

                1. Je suis d’accord avec Eleyna, j’avoue que de la façon dont l’article est écrit, j’avais vraiment l’impression que tu parlais de la Fantasy en général. Et comme, pour beaucoup de gens, la Fantasy se résume effectivement aux dragons, prophéties et compagnie (peut être parce que les oeuvres que connait le grand public sont justement de ce type, avec le Seigneur des Anneaux, Harry Potter, Game of thrones… La Fantasy épique est ce qui vient à l’esprit quand on parle de Fantasy, et comme tout sous genre, elle possède ses codes. Et j’ai bien dit codes, pas clichés).

                  J’avoue que ça me chagrine un peu de voir partout des articles qui parlent des clichés, sans montrer la richesse de ce grand genre qu’est la Fantasy^^ Et puis la High aussi est riche. Au delà des codes, il y a souvent pas mal de thématiques, de sous-intrigues, de retournements…

                  1. Alors je suis désolée si vous avez compris ça, ce n’était vraiment pas mon objectif ! Comme je le disais en réponse à Eleyna, je ferai la semaine prochaine un récap de mes lectures de fantasy récentes qui proposent une belle diversité 🙂

                  2. Effectivement, on ne s’est pas comprises. ^^

                    Je pense tout simplement qu’on a une façon différente de parler de la fantasy. Personnellement, je trouve que le genre souffre bien assez d’une mauvaise publicité, je n’aime pas entretenir les idées reçues principalement négatives. C’est pourquoi je trouve inutile de ressasser ces clichés qui ne sont plus tout à fait d’actualité (mais qui seront toujours présents, ce qui a mon sens, n’a rien de condamnable puisque ça convient à une partie du lectorat). Inconsciemment, on entretient une mauvaise image de la fantasy, d’ailleurs tes lecteurs se félicitent de ne pas être seuls à ne pas écrire sur des elfes et des dragons (moi : « What ? » oO). Pourtant, ce sont loin d’être des cas isolés, la plupart des publications actuelles n’utilisent pas, contournent ou revisitent les clichés cités (et sérieusement, pas juste pour la forme). C’est au contraire inquiétant de voir les gens persuadés que ces clichés sont une norme qui perdure (ou alors, on ne lit vraiment pas les mêmes sorties littéraires, et je parle bien de sorties, pas de classiques 😉 ).

                    Personnellement, je suis plutôt pour des démarches qui promeuvent l’évolution de la fantasy, qui démontrent combien le genre est riche et qu’il ne se limite pas qu’à la high du SdA et l’heroic de Conan. Je pensais qu’on était passé à autre chose, qu’on avait accepté que les auteurs de fantasy se diversifient et proposent de vraies alternatives à cette vision ancienne du genre, c’est pour cela que ton article m’a surprise dans sa démarche. Mais il faut croire que ces clichés, même sur le déclin, perdurent dans l’esprit des gens (qui ne semblent même pas voir qu’ils se focalisent sur une petite partie de ce qu’est la fantasy). Enfin, je comprends aussi l’idée derrière ce type d’articles. Parler de ce qui fait parler… ben ça fait parler (et c’est bien normal de chercher une façon de parler de ton roman). ^^

                    PS : Pour bien me faire comprendre, il faut savoir que l’être humain fonctionne beaucoup au biais cognitif négatif. C’est à dire qu’il retient plus facilement le négatif, si bien qu’il peut occulter le positif, voir réinterpréter une situation (l’exemple probant est la voiture où une seule incivilité peut nous faire penser que tous les autres sont de mauvais conducteurs). Parle d’un élément négatif sur un sujet, il est certain qu’on le retiendra, qu’on l’amplifiera et finalement, qu’on occultera les aspects positifs du sujet. C’est pour cela que reparler systématiquement des clichés de fantasy ne fait qu’entretenir le biais cognitif négatif (et qu’à force, les gens se persuadent que toute la fantasy se compose des mêmes clichés et ne se renouvelle pas).

                    1. Je comprends ton point de vue. En fait, comme j’ai beaucoup de fans de fantasy dans mon entourage, je n’ai pas vraiment l’impression que le genre « souffre » tant que ça puisqu’on est nombreux à l’apprécier et à en dévorer classiques et nouveautés. C’est pour ça que je ne pensais pas faire grand mal avec cet article 🙂
                      Mais je suis désolée si ça t’a déçue, et je note l’idée de faire à l’avenir plus d’articles sur la diversité du genre !

                      1. La fantasy reste une littérature de niche qui ne touche pas le grand public, d’ailleurs les chiffres de vente sont quand même pas folichon (sauf quand ça sort en série ou en film… et souvent ils ne pousseront pas l’expérience plus loin). Malheureusement, beaucoup de gens ne veulent pas en lire parce que : c’est pour la jeunesse, c’est du divertissement sans profondeur, c’est pour les geeks asociaux, toutes les histoires se ressemblent, la fantasy tourne en rond… si on veut promouvoir le genre, je pense comme eleyna qu’il vaut mieux promouvoir sa richesse et ses bons côtés 🙂 ce n’est pas du tout contre toi, mais je vois ces clichés sur la fantasy (C’est pour les enfants, ça tourne en rond etc…) à longueur de semaine sur les réseaux^^

                      2. par Crom! la fantaisie c’est Robert E. Howard et moi CONAN mon univers n’est pas enfantin ni drôle mais réaliste avec de la magie des sorciers et des créatures monstrueuses, parfait mélange pour vivre de grandes aventures.(je sors mon épée et je lui fend le crâne) après vous avoir félicité pour cet article bien sûr.

                      3. Retour de ping : Comme par magie : créer humblement et joyeusement – L'Astre et la Plume

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