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Comment organiser son bureau d’auteur ?

    Les auteurs écrivent-ils tous sur de beaux bureaux en bois ouvragé avec une machine à écrire, entourés de feuillets froissés par dépit ? Pas vraiment. Figurez-vous plutôt une créature courbée sur son clavier, qui passerait la moitié du temps à taper frénétiquement et l’autre à regarder dans le vague. L’organisation de l’espace de travail et le choix des outils d’écriture est propre à chaque auteur. Voici ceux que j’ai testés, ceux que j’utilise actuellement et ceux que j’aimerais avoir.

    Comment organiser son bureau d'auteur

    Organiser son bureau d’auteur physique

    Ce que j’ai testé (et abandonné)

    • Les cafés

    J’ai parfois écrit dans des cafés – surtout pour le plaisir de jouer le rôle de l’écrivaine inspirée qui écrit dans des cafés. Mais ça ne m’a pas vraiment plu.

    Souvent, les cafés passent de la musique bruyante qui ne correspond pas du tout à ce que j’aime écouter pour écrire. Ça m’ennuie aussi de perdre du temps à débrancher mon ordinateur, le ranger dans une pochette, aller au café, demander le code du WiFi, attendre que mon PC se rallume et se connecte, mettre mes écouteurs pour m’isoler, etc. C’est autant de temps que je ne passe pas à écrire.

    Bon, et puis de toute façon, actuellement, tous les cafés sont fermés.

    • Le métro

    Lors d’un NaNoWriMo, il m’est arrivé d’écrire dans le métro sur mon téléphone. J’avais « l’avantage » de devoir remonter toute une ligne, matin et soir, pour aller travailler : j’étais donc sûre de pouvoir m’asseoir et d’avoir environ 20 minutes devant moi sans être dérangée. Je garde plutôt un bon souvenir de ces sessions, qui se révélaient étonnamment efficaces, malgré l’inconfort de la situation.

    Néanmoins, je n’ai fait ça que pour tenir mes objectifs du NaNoWriMo. Ce que je préfère faire dans le métro, c’est lire.

    • Le carnet dans mon sac à main

    On conseille souvent aux auteurs en mal d’inspiration de se promener toujours avec un carnet et un stylo sur eux, pour noter les idées dès qu’elles leur viennent. Ça fait plusieurs années que je transporte donc un petit carnet partout où je vais… Et je n’ai pas dû y écrire plus de dix lignes. En fait, c’est beaucoup plus simple de prendre mon téléphone.


    Comment je travaille aujourd’hui

    • Le lieu

    J’écris à peu près uniquement chez moi, à Paris. Si je m’absente pour une durée prolongée, je peux bien sûr être amenée à écrire dans d’autres lieux, voire dans le train, mais je m’y sens généralement moins à l’aise et je ne suis pas très efficace.

    • Le bureau

    J’ai un simple bureau Ikea, d’environ 1m de large, et un PC portable que je surélève un peu en mettant un livre dessous. Mon espace de travail est encombré de stylos, du livre que je lis en ce moment (oui, ce bureau fait aussi table de nuit), de papiers pour mon entreprise, d’une bougie que je ne pense pas souvent à allumer, d’une petite figurine Pop de Loki, d’un miroir (parce que je suis très narcissique) pour « jouer » les réactions de mes personnages… Et, surtout, de carnets.

    J’utilise à peu près un carnet par projet de roman. J’y note toutes mes idées en vrac (ils sont très mal organisés), que ce soit pendant la phase de préparation, de rédaction ou de correction. Actuellement, je fais une pause avant d’écrire chaque scène pour mettre d’abord mes idées au clair sur papier.

    Éventuellement, si je ne suis pas seule, je mets un casque pour écouter de la musique (mais c’est quelque chose que je préfère éviter, ça me donne vite mal à la tête.

    Ce qui me manque encore

    Mon espace de travail n’est malheureusement pas du tout ergonomique.

    Je suis hantée depuis quelques années par cet article du blog Écrire et Être lu : 5 trucs pour avoir un bureau d’écrivain ergonomique. J’espère avoir bientôt l’occasion de revoir complètement mon équipement pour éviter d’écoper de tendinites ou de me détruire le dos.

    J’aimerais beaucoup avoir :

    • Un véritable écran, suffisamment haut pour que je n’aie plus à baisser la tête, ou au moins un réhausseur
    • Un fauteuil ergonomique, au lieu de ma jolie chaise en métal toute raide que je rembourre de coussins. Avec des accoudoirs, des roulettes, des supports pour la tête et les lombaires. Et, idéalement, quelque chose qui ne me donne pas l’impression de revenir dans un open space.
    • Un tapis de souris qui soutient le poignet (même si j’aime pas les tapis de souris)
    • Un clavier externe
    • Éventuellement, un bureau modulable qui me permettrait de travailler debout de temps en temps (je n’ai jamais essayé, mais je suppose que ça ne pourrait pas me faire de mal)

    Avez-vous déjà réfléchi à l’optimisation et à l’ergonomie de votre bureau ? Comment travaillez-vous à l’heure actuelle ? Donnez-moi vos conseils en commentaire !


    Choisir les bons outils numériques pour écrire

    Ce que j’ai testé (et provisoirement laissé de côté)

    • Scrivener

    Scrivener est un logiciel d’écriture très complet, pas évident à prendre en main, mais bourré de fonctionnalités une fois qu’on l’a apprivoisé. Il permet de garder au même endroit son plan, ses personnages, ses images d’inspiration, ses notes, bref, tous les éléments auxquels on a besoin d’accéder rapidement quand on écrit. Particulièrement quand on est sur un univers imaginaire complexe.

    Je l’avais utilisé en 2016, quand je finissais d’écrire le premier jet de mon roman Météorites (eh oui… ça commence à dater). J’avais plutôt bien aimé cet outil, mais je n’ai pas continué à l’utiliser, car je tenais déjà trop à mes anciennes habitudes d’écriture.

    Un petit point qui me chiffonnait notamment, c’était la difficulté d’utiliser facilement certains caractères (comme les guillemets ou les tirets), et la mise en page qui ne correspondait pas à mes attentes une fois le texte exporté dans Word. De plus, Scrivener a le gros défaut de n’être accessible qu’en tant que logiciel et non en ligne, ce qui rend difficile de travailler depuis un téléphone, une tablette ou un autre ordinateur. En tout cas, c’était le cas en 2016, je ne sais pas comment l’outil a évolué depuis.

    Cela dit, je ne m’interdis pas d’y retourner à l’avenir, surtout si je pense à utiliser ce logiciel dès le début de l’écriture d’un projet.

    • Scribbook

    Scribbook est une forme de « Scrivener light », une plateforme d’écriture qui, elle, a l’avantage d’être 100% en ligne. J’avais déjà eu l’occasion de vous présenter cet outil dans un article dédié.

    Scribbook n’est pas mon outil d’écriture principal, notamment à cause des mêmes petits défauts que Scrivener (la complexité d’utiliser certains caractères spéciaux, la mise en page qui ne ressort pas toujours bien, mais aussi la navigation un peu lente d’un fichier à l’autre).

    Néanmoins, j’aime bien l’utiliser pour des premiers jets, notamment pour les deux nouvelles que j’ai écrites à l’automne dernier. C’est un mélange d’envie de soutenir cette plateforme qui est un très beau projet français, et de plaisir à varier les supports d’écriture pour la phase particulière du premier jet.

    • MyWriteClub

    Je vous avais également déjà présenté comment MyWriteClub m’aidait à suivre et à atteindre mes objectifs d’écriture. Cet outil très flexible permet de fixer les objectifs qu’on veut (en nombre de mots, d’heure, de pages, de scènes…), de suivre leur avancée et d’être soutenu(e) par ses amis quand on les atteint.

    Je ne l’utilise plus trop ces temps-ci parce que j’ai développé d’autres méthodes encore plus personnalisées. Mais c’est un outil qui m’avait plu donc, là encore, j’y reviendrai peut-être !


    Comment je travaille aujourd’hui

    Au final, mon outil d’écriture préféré, c’est Word.

    Il est simple, efficace, et contient toutes les fonctionnalités dont j’ai besoin. En ce moment, j’ai généralement 3 fenêtres ouvertes côte à côte avec le texte de mon tome I, la première version du tome II et celle que je rédige actuellement. Avec le menu de navigation et de recherche, je peux retrouver mes scènes extrêmement facilement, me laisser des commentaires pour reprendre certaines choses, etc.

    Mon autre fidèle compagnon, c’est bien sûr Excel. À chaque session d’écriture, j’ouvre ma liste de scènes (qui comporte un onglet de suivi de mes statistiques), mais aussi le glossaire dans lequel je note les tournures de langage particulières qu’utilisent certains de mes personnages.

    Enfin, Antidote n’est jamais loin pour me fournir les définitions et les synonymes dont j’ai besoin.

    >> Pour approfondir le sujet de mes outils d’écriture préférés, je vous renvoie vers cet article : Mes 4 outils indispensables pour écrire.

    Mais ce ne sont pas les seuls outils.

    J’ai aussi très souvent tendance à ouvrir Wikipédia pour rechercher des éléments aussi précis que saugrenus, comme les grades de la Marine, l’histoire du système judiciaire français ou l’exploitation des gisements d’émeraude.

    J’utilise aussi Pinterest pour trouver des images d’inspiration et me constituer des tableaux de référence. Vous pouvez par exemple découvrir celui dédié à mon roman de fantasy Le Page de l’Aurore.

    Et quand je ne suis pas chez moi, au lieu de ce pauvre petit carnet qui languit au fond de mon sac à main, soit je m’écris des emails (si je pense tout à coup à quelque chose qui concerne mon histoire en cours, comme « Oh mais Vïnchka devrait TELLEMENT avoir un portrait d’elle grandeur nature dans son salon »), soit j’alimente une liste d’idées d’histoires dans Evernote – enfin, je vais sûrement la transférer sur Notion, que j’utilise de plus en plus.

    Ah oui, je ne vous ai pas parlé de Notion.

    Ce sera pour un prochain article 😉


    Et vous, comment organisez-vous votre bureau d’auteur, physique et numérique ? Quels sont vos outils préférés ? Répondez-moi dans les commentaires !

    PS : si vous avez besoin d’aide dans votre organisation d’auteur ou d’autrice, sachez que ce sujet est l’un des piliers de mon workbook « Reprenez le contrôle de votre histoire ». Pour apprendre à vous organiser comme un(e) pro, et surtout pour trouver le mode de fonctionnement qui fonctionnera le mieux pour vous >> cliquez ici.

    9 commentaires sur “Comment organiser son bureau d’auteur ?”

    1. J’utilise vscodium en mode plein écran et git pour sauvegarder les evolutions ! pas de correcteur pour ne pas perdre du temps à corriger les fautes et casser l’élan des idées.

    2. Eh bien j’ai à peu près les mêmes outils que toi, sauf que j’ai un PC fixe et un écran 23 pouces, c’est hyper confortable. Lorsque je ne suis pas chez moi je pique le portable de ma fille car tous mes dossiers sont sauvegardés dans le cloud je peux bosser à distance hyper facilement.
      Sinon c’est Scribbook pour le premier jet et la réécriture, ensuite je passe sur LibreOffice pour les dernières corrections et le formatage. Pour mes notes, toujours des carnets (1 par roman aussi).
      Par contre je n’ai jamais réussi à écrire sur mon téléphone, même pour les réseaux ça me gonfle d’écrire sur tel (je n’arrive pas à écrire à 2 mains chui trop vieille haha).
      En tout cas article super intéressant 🙂

    3. Sujet tellement crucial !
      J’avais fait un atelier d’écriture dans un café, mais on était en groupe, donc je ne sais pas si ça compte. A Marseille, pendant le nano, il m’est arrivé de swiper 1K sur Scribbook, debout dans le tram. Mais bon, ça reste anecdotique.
      Actuellement, j’ai mon bureau dans ma chambre, une vieille chaise avec un coussin molasson, mais ça m’oblige à me bouger régulièrement. J’ai mes bibelots tout autour, ma boite à stylo – à malice, mes carnets sur une étagère (dont mon journal pour l’histoire en cours, avec les brainstorming et les notes au fil des mois).
      J’écris avec un portable, mais j’ai récemment acheté un clavier externe (j’ai pris un modèle assez compact aux touches peu bruyantes), ainsi qu’un écran 23″ (achat à la base pour faire du dessin technique, mais un double écran, c’est la vie !).
      Je suis une convertie 100% à Scrivener pour l’écriture créative. Pour le blog, j’ai soit Trello (mais qui va bientôt se faire remplacer par ClickUp – j’ai pas cédé à Notion lol), soit Typora, un joli éditeur markdown. J’aime beaucoup Word que je connais très bien, mais il ne m’inspire pas pour écrire des textes longs. Donc Scrivener (Pour faire des cadratins, il faut taper deux fois sur le tiret du 6 ^^)

      1. Aaah moi ça y est je suis passée du côté obscur de Notion et je ne regrette pas 😉 Mais je ne connaissais pas Typora. Concrètement c’est quoi, un éditeur markdown ?
        J’avoue que tu me fais rêver avec ton clavier externe et ton double écran.
        Merci pour ton commentaire en tout cas 🙂

    4. Retour de ping : Comment trouver l'énergie d'écrire un roman ? - L'Astre et la Plume

    5. De mon côté je commence tout juste un roman do’c je partage mon expérience de début 😊 J’ai un bureau mais n’y travaille jamais mon roman (trop bruyant avec le bureau de mon mari à côté 😅). J’ai donc envahi le salon. Ce n’est pas très ergonomique donc je finis souvent assise sur mon tapis mais ça me permet d’avoir mon squelette de l’histoire en vue (oui met ça où il y a de la place ^^). Sinon l’écriture et pas mal de mes notes son sur Word ou rangées dans mon classeur.

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