Aller au contenu
Accueil > Être auteur > Interviews > Interview : Léa Herbreteau, du « Bazar de l’Imaginaire », blogueuse et romancière

Interview : Léa Herbreteau, du « Bazar de l’Imaginaire », blogueuse et romancière

    Qu’y a-t-il dans la tête des autres auteurs ? Pour répondre à cette question, je vous propose de partir avec moi à la rencontre de quelques chouettes personnes à travers une série d’interviews 🙂

    Pour commencer (et d’ailleurs fêter au passage mon 150ème article !), j’ai le grand plaisir de cuisiner Léa Herbreteau (anciennement connue sous le nom de Léa Hendersen), du blog « Le Bazar de l’Imaginaire », que je suis depuis très longtemps et que j’apprécie beaucoup (Léa ET le blog, évidemment).

    Bonne lecture !

    Interview : Léa Herbreteau, romancière et blogueuse


    Tu as parlé de plusieurs textes sur ton blog, combien de projets as-tu en cours ?

    Je prends un projet à la fois. Je ne suis pas capable de me tenir à plusieurs projets en même temps. D’ailleurs, j’ai aussi énormément de mal à m’occuper d’un manuscrit + de mon blog. Pour l’instant, je n’en ai qu’un seul en cours.

    L’été dernier, j’ai travaillé sur un manuscrit qui est prêt à partir chez les maisons d’édition. Aujourd’hui, j’ai repris mon tout premier manuscrit, une histoire très chère à mon cœur, mais qui pue un peu la débutante ! Je me suis donnée six mois pour l’écrire. On croise les doigts !

    Et de quoi parlent-ils ?

    Mon manuscrit s’appelle Les Contours de la Mélancolie. C’est l’histoire d’Elena, une jeune thésarde en philosophie qui n’a plus écrit un mot depuis des mois. Un jour, elle voit débarquer chez elle sa voisine, Madeleine. Madeleine s’incruste et ne veut plus partir de chez elle.

    Mon autre manuscrit se passe dans un monde complètement imaginaire, un peu steampunk, où une maladie appelée la Folie a pris en étau la population. Quand Dina apprend que son meilleur ami est malade, elle décide de tout faire pour le sauver.

    Lui, il n’a pas encore de nom et c’est un vrai chantier !

    Est-ce que tu crées des univers imaginaires ou est-ce que tes histoires se situent dans notre monde ?

    Les deux ! Tout comme mes lectures, mon écriture est très éclectique. J’écris de tout, tout ce qui me fait plaisir, ce qui me fait rêver et qui m’inspire. Parfois, j’aime figer des histoires dans le réel. Parce que ça me parle, parce que le quotidien chiant a plein de choses à dire.

    Mais créer des univers entiers, ça me fascine. C’est sans doute ce que je préfère dans tout le processus de préparation et de la rédaction du plan. Réfléchir à des centaines de détails ou de gros événements qui font qu’une société est ce qu’elle.

    Quels lieux et quelles époques t’inspirent le plus ?

    Je m’inspire beaucoup de la mythologie et des différentes religions. La religion me fascine complètement, c’est quelque chose qui soulève énormément de questionnement. Par contre, je n’ai pas d’époque en particulier.

    Un endroit qui m’a beaucoup inspirée, c’est Prague. J’y suis allée il y a quelques années et la ville était magnifique. Gothique, mais lumineuse, romantique et un peu glaciale par endroit. Cette ville m’a inspirée un roman entier !

    Quel âge as-tu ?

    Je vais avoir 30 ans en septembre. Je suis née le 19/09/1989. Ce qui fait que je suis obsédée par le chiffre neuf. Je le vois partout. Dès que je le vois quelque part, ça me rassure. Par ailleurs, je trouve ça cool d’avoir trente ans ! C’est chouette de vieillir.

    Qui sont tes bêtas-lecteurs ? Quels sont leurs réseaux ?

    Mes bêtas-lecteurs sont avant tout des gens formidables. Je les ai trouvés sur Twitter, mais surtout sur mon blog. J’ai demandé des relecteurs et ils sont venus naturellement dans ma boîte mail. J’en ai une dizaine qui ont gentiment accepté de me relire. Ils sont vraiment trop cool. Et je les aime.

    Quel genre de livres est-ce que tu préfères lire, et qu’est-ce que tu aimes dans ces livres ?

    Je lis vraiment de tout, mais j’ai des périodes. Cet hiver, j’ai mangé du polar. Là, j’ai envie de lire des livres sur les vampires et les sorcières. Je n’ai pas vraiment envie de me restreindre à un genre ou à un autre. Par contre, depuis que j’écris, je suis devenue très exigeante dans mes lectures. Ça me gâche un peu le plaisir, parfois…

    Es-tu déjà allée dans des salons littéraires ? Si oui, lequel as-tu préféré (ou bien auquel voudrais-tu aller ?)

    J’y allais touuut le temps quand j’étais petite. Ma maman est documentaliste, elle a travaillé avec des livres toute sa carrière, c’est notre sujet de discussion préféré, même si on n’a pas du tout les mêmes goûts. Petite, elle m’emmenait dans les salons littéraires du coin. J’en garde de bons souvenirs, même si aujourd’hui, je n’y vais plus vraiment. Je suis devenue une ermite !

    Si tu pouvais t’adresser à toi-même à l’époque où tu as commencé à écrire « sérieusement », qu’est-ce que tu te dirais ?

    Je te dirais : sois patiente, écris beaucoup de merde, tiens bon, écoute les conseils, fabrique-toi une méthode. Et arrête de traîner sur Youtube.

    Sur ton blog, tu parles de tes difficultés personnelles, des baisses de moral, de la dépression. Qu’est-ce qui te remotive à écrire, dans ces moments-là ?

    Rien du tout. Honnêtement, je ne suis pas de ces auteurs qui utilisent l’écriture comme thérapie. Pour certains, c’est cathartique. Ils écrivent et ça les soigne. Moi j’écris quand je suis heureuse, parce que ça me rend heureuse. J’ai de l’inspiration quand je suis heureuse. Là, j’ai traversé une dépression assez merdique entre septembre et février et toutes mes idées étaient juste horribles, déprimantes voire bien morbides ! Ça parlait de meurtre de sang-froid, d’enfants morts, etc. Rien de très réjouissant. Depuis que ça va mieux, j’ai de nouveau envie d’écrire de belles histoire. Donc quand je suis triste, je me soigne d’abord et après j’écris.

    Qu’est-ce qui est le plus difficile pour toi en écriture ?

    Dans ma tête, c’est de lutter avec cette idée de : je vais écrire de la merde, je vais forcément écrire quelque chose de tout pourri. Tout le monde a fait mieux que moi. Je suis pas assez sérieuse, etc.

    Dans la pratique, ce qui me pose problème, c’est que j’ai du mal à rythmer mes scènes. J’essaie de trouver un équilibre entre des scènes d’action et les scènes plus calmes, et c’est difficile.

    Et le plus facile ?

    Les dialogues, j’adore écrire les dialogues. Et j’aime beaucoup écrire des descriptions, je ne dirais pas que c’est facile, mais c’est clairement quelque chose que j’aime. Décrire un paysage, une pièce, une personne et essayer de saisir le détail qui fait que cette chose est unique et identifiable pour le lecteur.

    Tu as eu la chance de beaucoup voyager, je crois ! Où voudrais-tu aller, maintenant ?

    Oui, j’ai beaucoup voyagé quand j’étais jeune (maintenant, j’ai presque trente ans, c’est vieux.) Je suis vraiment attirée par les pays froids et les montagnes. Avec mon amoureux, on aimerait beaucoup partir faire le transsibérien !

    Que manges-tu au petit-dej ?

    ALORS ÇA C’EST MA QUESTION PRÉFÉRÉE !

    Pour le petit déjeuner, je suis dingo. J’ADORE faire la cuisine. Je me fais souvent des cakes, des galettes, des omelettes ou de gaufres. Et je bois beaucoup de café aussi. (Je pourrais parler de bouffe pendant des heures, alors je vais m’arrêter là !)

    Léa Hendersen, c’est ton vrai nom ?

    NoooOOOooooOOOn ! Léa, c’est mon vrai prénom. Hendersen, non. Je l’ai choisi à l’arrache, un soir de pluie à Saint-Malo (ne me demandez pas ce que je faisais à Saint-Malo.) Je voulais un nom qui sonne un peu nordique sans partir dans du ridicule (genre Solveig : crédibilité zéro.) Hendersen me permettait aussi de garder mes véritables initiales. En vrai, mon nom de famille est vendéen, je ne l’ai jamais trouvé beau. Mais je pense que si demain je suis publiée, je mettrai mon vrai nom.

    Un dernier mot pour la fin ? Quelle question est-ce que tu aurais aimé que je te pose ?

    Quelle est ma paire de chaussette préférée : eh bien, la réponse, c’est mes chaussettes violettes avec un petit poussin qui fait caca un arc-en-ciel.


    Un énorme merci à Léa de s’être prêtée au jeu 🙂 J’espère que cette interview vous a plu et vous a donné envie de découvrir son univers !

    Vous pouvez retrouver Léa Herbeteau sur son blog : Le Bazar de l’Imaginaire, sur son très joli compte Instagram (d’où vient la photo de couverture de cet article) ou sur sa chaîne YouTube.

    Et ne passez pas à côté de son merveilleux roman, Les Contours de la Mélancolie !

    Quelle question aimeriez-vous que je pose dans ma prochaine interview d’auteur ?

    Découvrez également mes autres interviews :

    19 commentaires sur “Interview : Léa Herbreteau, du « Bazar de l’Imaginaire », blogueuse et romancière”

    1. Hiii, mes deux blogueuses préférées dans le même article^^ ! Merci pour cette interview, le format est vraiment sympa. Même si on connait déjà Léa par son blog, ça permet de la découvrir sous un autre angle^^

    2. J’aime beaucoup cet interview ! C’est intéressant et rassurant de savoir ce « qui se passe dans la tête  » des autres auteurs comme tu dis. Idées de questions ? Euh, sur les routines d’écriture de chacun ?

      1. Retour de ping : Interview : Stéphane Arnier, auteur et blogueur – L'Astre et la Plume

      2. Retour de ping : Mes chaînes YouTube préférées – L'Astre et la Plume

      3. Retour de ping : Interview : Yseult Gouachon, éditrice – L'Astre et la Plume

      4. Retour de ping : Mes blogs d’écriture préférés – L'Astre et la Plume

      5. Retour de ping : Lu récemment : « Les contours de la mélancolie », humour noir et dépression – L'Astre et la Plume

      6. Retour de ping : Interview : Gaëlle Bonnassieux, autrice et correctrice - L'Astre et la Plume

      Laisser un commentaire

      Ce site utilise Akismet pour réduire les indésirables. En savoir plus sur comment les données de vos commentaires sont utilisées.