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Lu récemment : « The Paris Seamstress », mode, romance et 2ème guerre mondiale

    Natasha Lester est une autrice australienne dont j’ai fait la découverte via le blog Mécanismes d’Histoires. Abonnée à son blog depuis quelques mois, j’ai suivi les préparatifs de la publication de son nouveau roman, The Paris Seamstress. J’étais assez intriguée par ce livre dont je trouvais la couverture très jolie et dont l’intrigue se déroulait en partie à Paris. En revanche, je ne savais rien sur l’autrice, je n’avais jamais entendu parler d’elle par ailleurs et je me demandais ce qu’elle valait. J’ai fini par craquer devant le très faible prix de la version numérique, et je n’ai pas été déçue du tout !

    The Paris Seamstress, de Natasha Lester


    De quoi parle The Paris Seamstress

    Estella Bissette est une jeune couturière qui vit paisiblement à Paris avec sa mère adorée. Mais nous sommes en 1940 et les Allemands arrivent : impliquée malgré elle dans une affaire d’espionnage, Estella doit fuir seule vers New-York. Elle y découvre un monde bouillonnant d’énergie mais où l’industrie de la mode émerge à peine. Estella forme alors le rêve de monter sa propre maison de couture, mais aussi de retrouver l’homme qui a fait basculer sa vie.

    En 2015, Fabienne l’Australienne vient retrouver sa grand-mère Estella à New-York. Elle y rencontre un jeune homme inoubliable, mais découvre aussi que sa famille cache un bon nombre de secrets.

    Impression générale

    Deux choses m’ont particulièrement marquée dans cette lecture.

    La première, c’est la richesse de la documentation et tout le travail de recherches qu’on sent derrière. Sur le monde de la mode, sur son histoire, sur la société parisienne et new-yorkaise en 1940. Natasha Lester avait fait un article sur ses méthodes de rechercheset de prises de notes, et il n’y a aucun doute sur le fait qu’elle a vraiment épluché son sujet à fond, c’est impressionnant. Le mieux, c’est que toutes ses connaissances sont distillées de façon naturelle dans le roman, à aucun moment on n’a le sentiment de prendre un cours magistral sur l’histoire de la mode. L’industrie américaine et ses spécificités sont présentés à travers les yeux d’Estella quand elle débarque à New-York, et son étonnement ainsi que les comparaisons qu’elle fait entre ce qu’elle voit et ses souvenirs de France permettent aux lecteurs d’apprendre beaucoup de choses.

    J’ai découvert, par exemple, que jusque dans les années 1940 il n’y avait quasiment pas de création aux Etats-Unis en matière de mode : tout le monde copiait les designs des couturiers parisiens, sans complexe, sans chercher à se démarquer ni à mettre en avant les particularités des femmes américaines.

    Un autre sujet d’intérêt a été le Paris où Estella retourne en 1941. Même si j’ai vu pas mal de films sur la 2ème Guerre Mondiale, peu s’attardent de façon réaliste sur la vie des gens – et surtout des femmes – qui ont vu leur quotidien bouleversé par l’invasion des Allemands. Le manque de nourriture et les queues interminables devant les magasins, le manque de cuir et les semelles en bois, le manque de savon et l’odeur de corps sales dans le métro, les femmes interdites de compte en banque et de carnet de chèques qui finissent par se prostituer pour avoir de l’argent, la différence terrible entre les gens qui deviennent de plus en plus faméliques et ceux qui craquent, qui acceptent de se lier aux Allemands pour s’en sortir. Ça m’a vraiment beaucoup touchée d’en apprendre plus sur cette réalité, de sortir de la froideur des manuels d’histoire pour découvrir en quoi toute la société était altérée, jusque dans les moindres banalités du quotidien.

    La 2ème chose qui a rendu cette lecture particulière, c’est la place de la romance. Je me suis rendue compte que ça faisait longtemps que je n’en avais pas lu et, même si j’ai parfois eu peur de sombrer dans les clichés (les héroïnes sont belles et talentueuses, les héros sont beaux et talentueux), je dois admettre que ce genre d’histoires m’avait un peu manqué. Estella et Fabienne vivent toutes les deux des histoires d’amour exceptionnelles, l’une marquée par un malentendu, l’autre freinée par le deuil et la distance. Je dois avouer que sur la fin, les histoires d’amour prennent beaucoup de place alors que je m’attendais d’après la phrase sur la couverture « What will she sacrifice to make her mark? » à ce qu’on voie davantage la lutte d’Estella contre un univers de la mode dominé par les hommes. Mais ça se lisait agréablement quand même.


    Ce que j’ai préféré dans The Paris Seamstress

    • Découvrir la société parisienne et new-yorkaise dans les années 1940, et l’univers de la mode
    • Les magnifiques descriptions de robes 🙂
    • Le personnage de Janie, la meilleure amie d’Estella, une mannequin splendide et pleine de vie
    • Tant d’amour pour Paris ♥

    Ce que j’ai moins aimé

    • Les descriptions récurrentes des personnage principaux, tous dépeints comme les plus belles créatures imaginables – peut-être pourrait-on y aller plus mollo sur l’aphrodisme
    • Le schéma un peu trop classique et artificiel à mon goût de : « je l’aime mais je ne suis pas assez bien pour elle/lui à cause de [raison qui n’a rien à voir avec les actes ni le caractère du personnage] donc je vais le/la quitter sans explication parce qu’il/elle mérite mieux que moi » (sortez les violons)… qui est en plus utilisé deux fois !
    • Le personnage du méchant, qui est trop monstrueux et sadique, et perd un peu en intérêt. Je préfère quand les méchants ont une backstory tragique ou des motivations légitimes, ce qui brouille les pistes en les rendant un peu sympathiques #Cersei #SerenaWaterford #Thanos

    Note finale :

    Allez, 4/5

    Grille d'évaluation : 4/5

    J’ai passé un très bon moment avec cette lecture et je la recommande si vous aimez les romans historiques, et que vous n’êtes pas allergique à la romance ! Vous pouvez trouver ce livre d’occasion sur le site Momox (ce lien est un lien affilié : si vous achetez le livre, le vendeur me versera une petite commission – mais vous n’aurez rien à payer).

    Il y a à la fin du livre un extrait d’un autre roman de Natasha Lester, A Kiss from Mr. Fitzgerald, qui se passe dans les années 1920 et qui m’a déjà donné envie d’aller y jeter un œil 🙂

    Crédits image : Hachette Australie

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